dimanche 16 août 2009

SUZANNE KALA LOBE ET LES DIASPORAS : VOICI POURQUOI LA GUERRE N'AURA PAS LIEU


Une récente lettre ouverte de Suzanne Kala Lobé, chroniqueur(e) bien connue au Cameroun, adressée à la diaspora camerounaise, a provoqué une levée de boucliers de la part de certains membres de cette diaspora et a servi à entretenir un débat parfois très viril sur le Net et dans certains journaux. Ce qui a obligé la chroniqueur de la « Nouvelle Expression » à faire une deuxième sortie pour re-préciser sa pensée et tenter de recadrer le débat. Une sorte de méta-discours. Mais la polémique était déjà largement ouverte.

De toutes les critiques adressées à Kala Lobé et dont certaines volent malheureusement bien bas, il ressort trois griefs majeurs :
- Le déni de légitimité dont souffrirait Suzanne Kala Lobé, selon ses contempteurs, par rapport à l’interpellation de la diaspora et donc le déni de crédibilité dont souffrirait son message ;
- Un message démobilisateur d’une combattante fatiguée qui doute désormais du sens et de l’issue du combat ;
- Une tentative de positionnement sur la tard d’une personne qui souhaite bien rattraper le temps perdu.
Pour qu’une communication passe sans encombre dans un public cible, il faut que le problème soit et se donne à comprendre sans ambiguïté. Il faut que le sujet parlant justifie d’une certaine légitimité, sinon d’une légitimité certaine, que lui offre son statut pour le poser. Il faut que le contexte se prête à une telle communication pour en fournir le prétexte. Enfin, il faut qu’il y ait une attente qu’elle viendra combler ou non : le bien fondé et l’opportunité de la communication.
Mais parfois, le mode d'inscription du discours dans l'espace public – et pour le cas d'espèce, une chronique interpellative choisi par Suzanne Kala Lobé - un imaginaire dit socio-discursif, construit de longue date, par les partenaires à l’échange, des savoirs préconstruits qui circulent dans l'interdiscours et surdéterminent le sujet parlant, tous ces éléments exogènes peuvent interagir et perturber sérieusement le sens de la communication. Cela conduit donc à ce que nous appelons polémique. C’est sans doute ce qui s’est produit dans la communication de Suzanne Kala Lobé. D'emblée, il faut faire remarquer que si l'énoncé de Kala Lobé a suscité une telle émotion discursive, c'est l que la prise de position claire et tranchée de la chroniqueur(e) de la Nouvelle Expression sur ce qu'elle considère comme une arrogance stupide de la diaspora camerounaise, a réveillé une sorte de mémoire polémique des rivalités antérieures entre les Camerounais du terroir et ceux de la diaspora. Une rivalité qui se déroulait jusque là sous des formes larvées.
Dans la présente réflexion, en tenant compte du fait que le sujet parlant est aussi surdéterminé par les dispositifs de communication dans lesquels il s'inscrit pour parler, lesquels lui imposent certaines places, certains rôles et certains comportements, je souhaite interroger la polémique née de la sortie de Suzanne Kala Lobé pour essayer de démonter les ressorts sur lesquels elle repose. Ce faisant, je visiterai l’imaginaire socio-discursif d’où sont partis plusieurs éléments ayant servi au brouillage du message, j'explorerai l'interdiscours pour voir comment d'autres discours antagonistes sont venus se heurter au sien. Il s’agira en fin de compte de visiter les questions suivantes en se projetant dans le moi de l'orateur(e) Suzanne Kala Lobé : qui suis-je ? De quoi je parle ? D’où je parle ? Et au bout du compte, on saura si l’orateur avait ou non qualité pour parler. S’il a qualité pour parler, il s’instaurera un débat intellectuel et on jettera l’eau en gardant le bébé. Mais s’il n’a pas qualité pour prendre la parole, il s’installera une polémique. Et on jettera le bébé avec l’eau du bain.

Qui ? Quoi ? Où ? Comment ?
Sur le problème, Suzanne Kala Lobé le pose clairement : il s’agit pour elle se d’interroger sur l’efficacité des stratégies déployées depuis toujours par les membres de la diaspora en vue de favoriser l’alternance politique dans leurs pays d’origine, le Cameroun pour le cas d’espèce. Il s’agit donc, plus d’un appel à l’évaluation du chemin parcouru, en vue peut-être d’une modification des objectifs et des stratégies, qu’un dernier baroud d’une combattante fatiguée et affamée comme le pensent certains. Au lieu d’une stratégie révolutionnaire, Suzanne Kala Lobé relève et dénonce auprès de ses compatriotes de la diaspora, ce qu’elle qualifie « d’idéologie de la contrebande ». Le positionnement de Kala Lobé qui ne peut pas être alimentaire comme le pensent certains découlerait plutôt d'un déchirement intérieur d'une militante qui, déjà à dix huit ans, donnait des leçons de communisme à son bourgeois de père. Ce positionnement équivaut – toute proportion gardée bien sûr – à celui qu'a eu Aimé Césaire en rédigeant la lettre dans laquelle il marquait à Maurice Thorez, alors patron du parti communiste en France, son profond désaccord sur les pratiques attribuées au parti communiste de l'union soviétique sous Staline. Pour autant que je puisse interpréter son propos, ce n'est pas le combat que récuse mais les formes de combat qu'elle dénonce. Et je crois savoir qu'elle partage tout à fait cette conclusion de Aimé dans la conclusion de sa lettre à Maurice Thorez : "Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n’est ni le marxisme ni le communisme que je renie, que c’est l’usage que certains ont fait du marxisme et du communisme que je réprouve". Autrement, Suzanne Kala Lobé ne rejette pas la diaspora dont elle reconnaît le rôle primordial dans le combat pour la modernisation du Cameroun. Elle a besoin d'une autre diaspora : "nous avons besoin de vous avec plus d'intelligence que celle que vous manifestez aujourd'hui. Nous avons besoin de vous avec plus d'humilité et un sens aigu de l'analyse", dit-elle.
Sur le statut de l’orateur, et au delà des querelles d’écoles, Suzanne Kala Lobé est une intellectuelle qui a réussi à se faire un nom au sein de l’intelligentsia camerounaise. Et on ne le fait pas en vendant des cacahuètes, mais en prenant courageusement position sur divers problèmes se posant à la société. Et le problème se posant à la diaspora camerounaise ne saurait faire exception à la règle. Lorsqu’on lit Kala Lobé, on comprend tout de suite qu’elle s’exprime avec ses tripes, qu’elle parle d’une thématique qui lui tient à cœur et qu’elle parle finalement d’un sujet qu’elle connaît et dont elle en fait sa préoccupation majeure. Il transparaît aussi dans son propos, une sorte d'insécurité discursive si souvent l'apanage des journalistes : "je sais que vous saurez me lire et je vois déjà vos objections. Mais çà, j'attends : je suis disposé au débat", dit-elle en conclusion de sa lettre. Mais l'insécurité discursive, les chroniqueurs en ont l'habitude : lorsqu'on rédige une chronique, on perd des amis et en gagnent d'autres. Comme dit Aimé Césaire, "il y a des alliés que nous impose le lieu, le moment et la nature des choses". Et ces alliés circonstanciels, nous les perdons aussi comme nous les avons gagné, c'est-à-dire au détour d'une phrase. En clair, "il n'y a pas d'allié de droit divin" dans un champ discursif. Certaines personnes dans la diaspora se sont senti visés par le propos de Kala Lobé, mais d’après moi il s’agissait plutôt d’un monologue. Il s’agit d’un récit de vie très engagé, d’une autocritique, parfois même autoflagellante, d’une combattante qui évalue le chemin parcouru, depuis cette lumière révolutionnaire perçue au jour de ses dix huit ans.
Suzanne Kala Lobé a donc la légitimité nécessaire pour s’adresser à la diaspora. Et son discours dans ce sens est tout à fait crédible. Ceci, parce qu’elle est un pur produit de la diaspora. Non pas de cette diaspora de ceux qui font « métro-boulot-dodo » et trouve juste un peu de temps pour signer un communiqué incendiaire mais une diaspora militante et surtout réflexive. Après avoir fait ses classes au sein de la diaspora, elle a pu conduire – avec succès ? Je ne sais pas – son retour et sa reconversion dans la société camerounaise. Et quand elle parle de répression ou de misère, ce ne sont aucunement des phénomènes rapportés, c’est parce qu’elle le vit et le sent en arpentant les rues de Kongmondo par exemple. Il faut simplement signaler que beaucoup des membres de la diaspora avaient aussi tenté l’expérience de retour au bercail mais sont depuis revenu se « mettre au chaud » en Europe. Et lorsqu’on leur pose la question, ils disent – pince sans rire – que leur vie était menacée au pays. C’est vrai que lorsqu’on les voit, certains de ces « combattants » ont même peur de leur propre ombre. Il faut aussi remarquer le fait que depuis très longtemps, certains membres qui ont logiquement terminé leur mission au sein de la diaspora, tergiversent face à la décision de faire leurs bagages pour ce pays qu'ils aiment tant. Ayant donc été membre de la diaspora, Suzanne Kala Lobé peut légitimement parler et peut-être même d’autorité des problèmes se posant à cette entité. Le ton un peu emporté se justifie pleinement, la colère est saine pour qui s’est, un seul jour, intéressé à la problématique de la diaspora dans ses rapports avec le pays d’origine.
Sur le contexte, il faut rappeler que le coming out de Suzanne Kala Lobé intervient à quelques mois de la célébration du cinquantième anniversaire de l’accession du Cameroun à l’indépendance. Il faut surtout rappeler qu’il y a bientôt cinquante ans, certains Camerounais, en majorité réfugiés dans la diaspora, s’étaient inscrits pour combattre le régime de Yaoundé qu’ils qualifiaient de fantoche, alors dirigé par Ahmadou Ahidjo, traité lui même de suppôt du colonialisme. Certains des combattants de cette diaspora là, dont Ossendé Afana peut être considéré comme l’icône, sont morts dans les conditions que nous savons en menant certainement le bon combat. Mais quant au régime dont on ne vendait pas cher la peau, il s’est enraciné au fil des années, a vieilli et a même donné un « enfant » qui lui aussi s’est enraciné, est en train de vieillir à son tour. Pendant ce temps, on rencontre, à ce jour, au sein de la diaspora camerounaise, certains « vieux combattants » - de véritables pièces de musée pour certains – qui continuent de tenir un discours complètement anachronique du genre de celui que tiendraient des soldats vietnamiens rencontrés dans la forêt et qui ne savaient toujours pas que la guerre avec les Etats Unis avait pris fin il y a près d’un demi siècle.
Le contexte est celui de la disparition brutale de Omar Bongo Ondimba. Avec cette disparition, qui ouvre la vacance du pouvoir suprême, beaucoup de Camerounais ont compris que le Gabon peut leur être si proche et que cela n’arrive pas qu’aux autres. C’est ainsi qu’on peut relever une mobilisation sans précédent au sein de la diaspora camerounaise où, depuis quelques temps, les membres rivalisent de regroupements associatifs, de mots d’ordre, de manœuvres diverses en vue de se positionner sur le bon couloir devant mener tout droit au trône du palais d’Etoudi.
Le contexte est aussi celui d’une diaspora qui, du fait des trajectoires diverses de ses membres, peine à s’homogénéiser pour se donner des objectifs communs et surtout peine à se crédibiliser aux yeux d’elle même, aux yeux des autorités camerounaises – c’est vrai que certains disent en avoir pas besoin – aux yeux du peuple camerounais et enfin aux yeux des partenaires du cameroun. Il s’agit d’une diaspora marquée par ses anachronismes, son incapacité à parfaire ses stratégies et à renouveler son discours pour l’adapter à la nouvelle donne.
Le contexte est enfin celui d’une volonté de plus en plus marquée des autorités camerounaise pour établir une connexion avec ce qu’elles appellent la diaspora positive, c’est à dire celle constituée de ce que le discours politique au Cameroun a toujours qualifié de « Camerounais de bonne volonté ». La dernière visite de Paul Biya à Paris et la rencontre qu’il a eu au pavillon Dauphine avec certains membres de la diaspora participe de cette démarche.
Face à une telle situation et à la décharge de Suzanne Kala Lobé, je me permets cette question : ne devrait-on pas poser un regard froid et critique sur la nature du combat de la diaspora ? Autrement dit, la nature et la situation des diasporas camerounaises ne commandent-elles pas qu’on s’interroge légitimement sur son efficacité par rapport à une proposition alternative ? J’espère qu’ayant fait le chemin contraire à celui de Suzanne, à savoir partir du pays pour m’installer provisoirement dans la diaspora, je témoignerai de suffisamment de légitimité pour ne pas me voir, à mon tour, pris à partie.
En principe, dans la situation de communication engagée par Suzanne Kala Lobé en direction des diasporas camerounaises, il y avait bien adéquation entre l’objet et le sujet parlant. De même que le contexte s’y prêtait parfaitement. Ce qui de fait, devait crédibiliser sa communication. Et pourtant, la polémique s’est installée. Voyons quel a été l’imaginaire socio-discursif qui a présidé au décryptage du message querellé.

En attendant le Grand Soir
Le message de Suzanne Kala Lobé est venu heurter un imaginaire électrique et mutuellement culpabilisateur, que se partagent depuis toujours, les Camerounais du terroir et ceux de la diaspora. Cet imaginaire est irrigué par un contentieux presque historique qui oppose les deux groupes. Pour aussi curieux que cela puisse paraître, la séparation que provoque le départ des autres Camerounais pour d’autres horizons, créé finalement deux groupes antagonistes qui se regardent en chiens de faïence et s’accusent mutuellement.
A la base du contentieux, il y a une accusation de trahison portée par les Camerounais du pays contre ceux de la diaspora. Même s’ils ne l’expriment pas souvent clairement, ils sont convaincus qu’en partant du pays, l’autre les a trahi en abandonnant le combat contre la misère pour aller se la couler douce dans une relative insouciance, dans la plénitude de toutes les facilités qu’offre la société du progrès. Ceci vient de ce que, quelque niveau qu’il ait et quelque position qu’il occupe, le Camerounais du pays est toujours sous le coup du mythe de l’occident paradis. Evidemment, cette posture génère un sentiment très proche de la jalousie et pousse à dresser un portrait très infantilisant des membres de la diaspora.
Dans l’imaginaire du commun du Camerounais du terroir, les membres de la diaspora sont caractérisés par leur incapacité presque congénitale à résister à la pression et surtout à se retrouver dans l’environnement du pays qu’on dit désormais trop complexe pour eux. C’est ainsi qu’ils sont qualifiés de « poulets de ferme », seulement utiles lorsqu’ils font un transfert d’argent ou lorsqu’ils font un présent.
En face, au sein de la diaspora, certains membres pensent à tort que le fait d’assister leurs frères et amis restés au pays, leur donne le droit de les traiter avec condescendance. De façon parfois inconsciente, ils enfilent très souvent la toge du maître. Influencé par les discours racistes, méprisant et dégradant de certains occidentaux à l’endroit des Africains, certains membres de la diaspora reprennent à leur compte les lieux communs et les stigmates contenus dans ces discours et les collent à leurs compatriotes. Ainsi, aux dirigeants africains, ils balancent du : « Tous des dictateurs, tous des corrompus ». Au peuple, ils servent du : « Tous des fainéants, tous des incultes, tous des pourris, tous des corrompus ». En conclusion, ils pensent que le salut du pays passe par eux, par leur arrivée aux affaires.
Le message de Suzanne Kala Lobé a été finalement pris dans le tourbillon de ces deux courants de discours aux antipodes. Ce qu’on appellerait en communication et plus précisément en science de langage, l’espace d’interdiscursivité. Et le fait qu’elle soit issue de la diaspora n’a rien arrangé. Elle pouvait ainsi facilement être taxée de traîtrise par ses anciens camarades qui, dans la diaspora – et ce malgré le poids de l’âge et l’usure du temps - sont toujours dans l’attente du Grand Soir.

Destins liés
La vérité ne se trouvant jamais aux extrêmes, je reviens rapidement au centre de cette réflexion pour rechercher des points de convergence pouvant rapprocher les deux groupes et contourner le piège du néocolonialisme. Il s’agit finalement juste d’un problème de respect mutuel.
Respect pour tous les Camerounais de l’intérieur qui, parfois au péril de leur vie, combattent les forces d’inertie afin de faire avancer le processus de démocratisation, offrir un peu plus de libertés aux Camerounais et contribuer au relèvement général de leur niveau de vie, condition nécessaire et suffisante à l’enracinement de la démocratie. Respect pour tous ceux qui hier dans la diaspora, ont pu vaincre la peur et ont décidé de s’installer au pays pour faire avancer les choses de l’intérieur. A coté de Suzanne Kala Lobé, on peut citer Abel Eyinga, Dominique Djeukam Tchameni – qui avait toutes les raisons du monde pour craindre pour sa vie – Sévérin Tchounkeu, Jean Claude Shanda Tonme, Thomas Patrick Eyoum à Ntoh… Ils auraient pu eux aussi rester en occident à écumer quelque université, créer quelque ONG pour demander l’aumône censé soulager les souffrances des populations au pays, en balançant en contrepartie le fiel contre les régimes dictatoriaux et corrompus. Ou encore faire des boulots de merde et sortir de temps à autre pour donner des leçons aux indigènes restés au pays. Non, ils ont choisi d’aller porter le message et le combat sur place. Cela mérite du respect.
Respect pour tous les membres de la diaspora qui, parfois, sans être directement engagé dans quelque combat, de par leur soutien financier et aux apports multiformes aux familles restées au pays, maintiennent fermé, le couvercle de l’irruption sociale, évitant des pics de violence et des sacrifices humains parfois inutiles comme en février 2008. C’est connu, les Camerounais de la diaspora se caractérisent par leur haut niveau de patriotisme parfois exacerbé. Chaque jour, s’appuyant sur leur carnet d’adresses et, dans le secret de leur bureau, sans tambour ni trompette, des Camerounais, occupant parfois des positions prestigieuses dans leur pays d’accueil, poussent chacun un pion en direction du Cameroun. Et de ce pion, sortira un projet qui contribuera à son tour à soulager une ou plusieurs familles dans l’arrière pays. Ils le font alors même qu’ils ont depuis acquis la nationalité de leur pays d’accueil, perdant par le fait même le bénéfice de la nationalité camerounaise au sens de la loi camerounaise en la matière. Ces actions secrètes méritent du respect.
Aujourd’hui, les Africains de la diaspora autant que ceux du continent, aspirent désormais légitimement à conduire le destin de leur pays à un plus haut niveau. Hier, Abdoulaye Wade et Boni Yayi sont partis de Paris pour conquérir le pouvoir respectivement au Sénégal et au Bénin. Aujourd’hui, d’autres ambitions de la diaspora africaine s’expriment. Kofi Yamgnane qui a conduit une brillante carrière politico-administrative en France, décide d’aller à l’assaut du pouvoir au Togo, son pays natal. Ceci, avec toutes les chances d’une ancien ministre français et détenteur de ce fait d’un puissant réseau de relations qu’il compte mettre au service du Togo. Dans les vestiaires de la diaspora camerounaise aussi, certaines personnes s’échauffent dans la perspective de 2011.
Finalement, le combat, le vrai qu’il faut mener, c’est contre la peur. La peur de l’autre, celle qui pousse à lui nier sa vraie valeur. La peur qui paralyse et inhibe l’action.

Etienne de Tayo
Promoteur Afrique Intègre
Doctorant en communication politique