mercredi 7 octobre 2009

LE CENTRALIEN ET LE SYSTEME


Ainsi, Célestin Ndonga, directeur général de Electricité du Cameroun (EDC) a finalement été viré de son poste à l'issue du conseil d'administration extraordinaire du 24 juillet dernier. Il a perdu la partie de bras de fer qui l’opposait au conseil d’administration, certainement du fait du démantèlement de son réseau suite au remaniement ministériel de juillet dernier. Certaines informations au Cameroun le disait proche de l’ancien Premier ministre Inoni Ephraim, lui même viré lors de ce remaniement. Ainsi va le pays : « lorsque le quelqu’un de quelqu’un n’est plus quelqu’un, le premier quelqu’un se retrouve généralement dans des sales draps ».

Officiellement, il était reproché à Célestin Ndonga "la signature d'une convention avec les coréens au sujet de la construction d'une centrale à gaz à Douala dans le cadre du programme d'urgence du développement du secteur de l'énergie au Cameroun". Mais d'après les observateurs, il ne s'agit que de la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Déjà dans un article titré : « un centralien électrocuté », le journal « Mutations » du 26 juin dernier relatait les déboires de Célestin Ndonga à la tête de la société d’Etat où le conseil d’administration l’a presque étalé. Célestin Ndonga, l’homme aux dreadlocks n’est certainement pas le plus célèbre des centraliens du Cameroun. Les plus célèbres dont les noms ressortent des archives de l’école Centrale de Paris sont : Justin Ndioro et Thomas Dakayi Kamga, tous deux anciens membres du gouvernement. L’histoire ne dit pas s’ils sont célèbres parce qu’ils ont réussi dans l’administration de leur pays ou célèbres parce qu’ils étaient parmi les plus brillants de leur promotion. Le premier, Justin Ndioro, a eu un parcours professionnel sans faute et s’est presque tué à la tâche au service du Prince. Quant à Thomas Dakayi Kamga, lui aussi décline un parcours professionnel époustouflant. Mais, il doit désormais se faire petit pour ne pas être repéré par le fameux « Epervier », pour passage à la tête de la défunte Camair. Non pas qu’il se reproche quelque chose ou qu’il soit déjà dans l’œil du cyclone, mais parce ce que comme on a l’habitude de dire au Cameroun, « on ne sait jamais ».
Mais le malheur qui arrive à Célestin Ndonga - qui n’est d’ailleurs qu’un épiphénomène, une virgule dans l’immense pièce mélodramatique que jouent et chantent désormais les anciens gestionnaires de la fortune publique au Cameroun - nous permet plutôt de nous interroger sur le sort qui est souvent celui des diplômés de certaines grandes écoles, en France ou ailleurs en occident, une fois revenus servir le pays. Ceci, parce que, tout compte fait, le fait de présenter quelqu’un comme polytechnicien, HEC, centralien ou Saint Cyrien a toujours été appréhendé par l’assistance comme une marque de prestige et les concernés en tirent très souvent une singulière respectabilité. Avec une pointe d’admiration pour ceux qui ont réussi à faire un parcours prestigieux et avec des regrets pour ceux qui n’ont pas pu tirer leur épingle du jeu. On entend souvent dire : « Et pourtant il avait tout pour réussir ! ».
Nous prendrons juste un échantillon, certainement pas représentatif, des diplômés de quelques grandes écoles réputées dans les pays occidentaux et voir comment ils ont eu des fortunes diverses et nous interroger sur le pourquoi de ces fortunes diverses :
- Les Polytechniciens : le général de corps d’armée Nganso Sunji Jean, actuel inspecteur général des armées; l’honorable Jean Jacques Ekindi, entrepreneur infortuné, homme politique et actuellement député à l’Assemblée nationale ; André Siaka, directeur général des Brasseries du Cameroun et ancien patron des patrons du Cameroun ; Christian Penda Ekoka, consultant; Alphonse Siyam Siwe, ancien ministre récemment condamné à la prison à vie pour détournement de fonds publics.
- Les HEC : Elisabeth Tankeu, ancien ministre et actuellement commissaire à l’union africaine ; Jean Pascal Zoleko, ancien entrepreneur infortuné à la retraite ; Célestin Bedzigui, ancien dirigeant infortuné de sociétés et homme politique à la tourmente, actuellement exilé aux Etats Unis.
- Les Saint Cyriens : le général d’armée Pierre Sémengue, contrôleur général des armées, longtemps, l’unique général de l’armée camerounaise ; le colonel Edouard Etonde Ekoto, très redouté sous Ahidjo et mis à la retraite anticipée, démystifié sous Biya et actuellement pensionnaire à la prison centrale de Douala pour détournement de fonds publics ; le général de division Meka René Claude, actuel chef d’état major des armées ; les généraux de division Jean René Youmba, et Philippe Mpay ; le général de brigade Tchemo Hector Marie ; le capitaine Waffo Robert, bloqué au grade de capitaine jusqu’à son décès, pour insolence notoire.
- Les centraliens : Jean David Bilé, ancien patron de Aes Sonel ; Emmanuel Bityéki, ancien pensionnaire de la prison politique de Tcholliré pour distribution de tracts sous Ahidjo et néanmoins inventeur des fondements mathématiques du football ; l’honorable Christophe Eken, député à l’Assemblée nationale et actuel président de la chambre de commerce.
Qu’ils aient été dans la fonction publique, le secteur privé ou qu’il aient voulu tout simplement se mettre à leur propre compte, certains de ceux que nous nommerons sous le vocable générique de centraliens ont eu très peu de fortune lorsqu’ils ont voulu se déployer dans le secteur privé notamment en créant des sociétés. Le cas de Jean Jacques Ekindi est à ce titre édifiant. D’autres, intégrés aussi bien dans l’administration publique que dans les entreprises privées ont eu maille à partir avec le système qui souvent n’a pas manqué de les broyer. C’est justement le cas de Célestin Ndonga contre qui les récriminations du conseil d’administration sont édifiantes.

Péchés mignons
Dans une de ses résolutions, le conseil d’administration, qui a certainement été fatal à Célestin Ndonga, relevait ce qu’elle considérait alors comme des manquements de la direction générale et décide de la « suspension de certains pouvoirs du Directeur Général par la limitation de sa capacité à engager financièrement la société, notamment à travers l’instauration d’une double signature de tous les actes à caractère financier ». Et pour parer à toute éventualité, le conseil d’administration « a désigné l’administrateur représentant la tutelle financière comme co-signataire ». Pour justifier ce désaveu doublé de suspicion, le conseil d’administration soutient que « la Direction Générale fait preuve de dispersion dans l’exécution des missions de la société ; que l’action de la Direction Générale est caractérisée par de graves lacunes dans la compréhension et la mise en œuvre des procédures prévues par la réglementation en vigueur dans les entreprises du secteur public et para-public au Cameroun ; que la gestion financière de la société par la Direction Générale est peu conforme aux règles, normes et procédures généralement admises et prévues par la réglementation en vigueur ».Un tel coup de semonce porté à un gestionnaire de la fortune publique serait passé totalement inaperçu si le mis en cause ne se présentait pas sous le vocable prestigieux de centralien. Comment donc comprendre que des gens qui ont été formé pour gérer aussi bien les hommes que les biens se voit sanctionné pour des fautes aussi élémentaires ? Où donc trouver le ver ? Dans le fruit ou sous la langue de celui qui consomme le fruit ? Autrement dit, les produits sortis des grandes et prestigieuses écoles des pays occidentaux sont-ils inadaptés pour les pays en voie de développement comme les nôtres ?
Le cas de Célestin Ndonga nous permet plutôt de nous interroger sur l’apport des centraliens mais aussi de tous ceux sortis d’autres écoles prestigieuses telles Polytechnique, Saint-Cyr et autres, à la promotion du développement du développement en Afrique. Autrement dit, l’environnement et le système en cours dans les pays africains sont-ils propices à l’appropriation du savoir dont sont détenteurs les centraliens ? Faut-il au centralien, une sorte de tropicalisation de son savoir pour mieux le mettre au service de son pays ? Au regard de ce qui arrive à Célestin Ndonga et à tous les autres « centraliens » qui ont échoué, nous pouvons nous interroger sur l’utilité des réseaux presque sectaires mis sur pieds par ces écoles et auxquels appartiennent les anciens lauréats.
Au Cameroun et dans la plupart des pays africains, « centralien » renvoie aux lauréats de la prestigieuse école de la rue Grande Voie Vignes à Châtenay Malabry au sud de Paris. Mais parfois, tous ceux qui ont décroché un diplôme d’ingénieur dans quelque école de France ou d’ailleurs en occident, peuvent aussi se présenter sous ce vocable pour profiter du prestige y afférent. Créée en 1829 par 4 personnalités ouvertes au développement de la science industrielle, l’Ecole centrale de Paris qui a ouvert une annexe à Pékin en 2005, a formé des ingénieurs de renom tels : Eiffel, Peugeot, Schlumberger, Blériot… La devise de cette école est : « sens de l’innovation, esprit d’entreprise, compétence de gestionnaire ». C’est dire si en lisant l’article du journal Mutations, les dirigeants de l’Ecole Centrale serait très gênés de voir un de leur produit pris dans les filets de la gestion d’entreprise, ce pourquoi ils sont d’ailleurs formés.

Et pourtant
Célestin Ndonga dont il est question ici a eu un parcours professionnel plutôt brillant jusqu’à ce qu’il se prenne le pied dans cette affaire de mal gouvernance présumée à la tête d’une société d’Etat. Pendant 15 ans, il a été directeur de l’industrie avant d’être nommé conseiller technique du ministre de l’industrie des mines et du développement technologique. Finalement, ce qui devait être pour lui un couronnement d’une carrière bien conduite, à savoir sa nomination à la tête de Electricité du Cameroun, s’avère être le révélateur des tares peut-être dissimulées.
Lorsqu’ils reviennent au pays auréolé de leur parchemin de centralien, les produits de l’école de Châtenay Malabry, et d’autres écoles de même calibre, intègrent un système et c’est à ce niveau que tout se joue. Ils retrouvent parfois leurs anciens camarades de classe qui n’ont pas pu aller aussi loin qu’eux mais qui du fait de l’ancienneté dans le système occupent déjà des positions parfois stratégiques. Ils retrouvent aussi les lauréats de ces grandes écoles qui les ont précédé au pays. Dans tous les deux cas, ceux qu’ils retrouvent ont de l’avantage sur eux du fait de la connaissance du système tel qu’il fonctionne. Soit il cherche à s’imposer au système en voulant le changer et il sera broyé par ce dernier avec l’aide des deux catégories de personnes citées plus haut, soit il obéit au système et alors, il pourra tirer son épingle du jeu. Toute la problématique de la réussite ou de l’échec des centraliens repose sur ce choix initial. Il lui revient de mettre son intelligence à profit pour explorer le système et apprendre à lui obéir.

Le système en questions
Le système est cet agencement de toutes les pratiques individuelles qui dans une société permet aux diverses parties d’un tout de s’imbriquer harmonieusement. Ceci est bien sûr une définition du système tel que nous le rêvons. Un système des comportements vertueux tel qu’il doit fonctionner pour produire la société idéale. Le système, peut aussi être une sorte de monstre généré par les conduites perverses des hommes. Cet autre système, imbibé généralement de ce que Paul Biya a l’habitude de qualifier d’inertie, contribue plutôt à bloquer le vrai système de promotion du développement et de l’épanouissement de l’espèce humaine. Ce système pervers est très souvent le paravent derrière lequel certains dirigeants se cachent dans les sociétés modernes pour régler leurs comptes à leurs adversaires. Ainsi dira t-on d’une personne prise dans les filets de la justice et embastillée par exemple qu’elle est victime du système. Ce système est par essence complexe, inextricable, parfois incontrôlable, toujours insaisissable. Le système ne saurait être réduit à une personne ou à un groupe de personne. Même si parfois, il a des personnes plus ou moins zélées à son service. Toute personne qui prétend contrôler le système de bout en bout est dans l’illusion. Comme l’affirme Roland Cayrol à propos du système politique et médiatique, « le fonctionnement du système politique ou médiatique dépasse les individus et fait souvent d’eux les acteurs d’une pièce qu’ils n’ont pas souhaité écrire de cette manière ».
Le système est l'un des supports sur lequel repose le politique. C'est un peu la fondation sur laquelle il est bâti. Or, comme on le sait, la pratique politique n'est jamais un long fleuve tranquille. "Elle n'est pas seulement un constant procès où les sentences tranchées se succèdent, c'est une lutte, un jeu de forces concurrentes et souvent opposées". Au-delà du fait qu'il est institué par les hommes dans leur volonté d'administrer la cité, un système finit par devenir une entité vivante presque autonome. Ainsi, comme l'affirme Alain Lancelot, "chaque système a ses conceptions de l'avenir de la société. Il propose certaines fins à l'action publique et précise par quels moyens elles doivent être recherchées".
Dans un pays comme la France, le système est déjà très complexe. Il l’est davantage dans les pays de la post colonie où le système néo-colonial subsistant, forme avec le système local un cocktail parfois explosif. Ces systèmes s'alimentent le plus souvent des savoirs de croyances : "chaque système propose une explication des faits du présent mais par un curieux aveuglement, il retient seulement de la réalité, ce qui confirme ses thèses. Il paraît choisir les victimes qu'il faut secourir et les événements dont il faut s'indigner. Ces croyances sont nourries d'expériences et on ne peut pas avoir raison contre l'histoire".
Selon les cas, le système peut privilégier l’excellence ou la médiocrité. Mais en général, les systèmes, aussi bien en Afrique que dans les pays comme la France, se méfient des grandes intelligences et ont tendance à les briser pour les faire rentrer dans les rangs. Pour s’en rendre compte, il suffit de recenser sur une période donnée les majors des promotions des écoles de formation les plus prestigieuses et les suivre le long de leur carrière. La même expérience peut être menée par rapport aux derniers des promotions. En prenant uniquement le cas de la France, on peut constater comment Alain Juppé dont Jacques Chirac disait que « c’est le meilleur de nous tous », mène plutôt une carrière en dent de scie. Ou encore Laurent Fabius sur lequel Mitterrand avait tant misé. Au Cameroun, nous pouvons citer le cas de Frédéric Godwe, jeune polytechnicien diplômé de l’école de Yaoundé à 20 ans et présenté comme "le meilleur parmi les meilleurs de cette école". Nommé directeur général de la Sotuc au début des années 1980, à 23 ans, il a eu une fin de vie dramatique.

Dompter le système ou lui obéir
Le jeune cadre qui intègre la vie professionnelle ou bien le cadre issu de la diaspora qui arrive au pays, doit prendre le temps de savoir quelles sont les options du système mis en place : l'action ou l'inaction. Car, comme le souligne Alain Lancelot, "la portée politique de l'inaction peut être considérable et certains gouvernements ne sont connus que pour leur immobilisme : ils ont choisi le statu quo contre les sollicitations opposées de l'action et de la réaction". C'est seulement lorsqu'il aura analysé la nature du système que le cadre réellement intelligent doit définir sa propre stratégie de collaboration avec ce système. Face au système, il peut choisir d'adopter la sagesse du proverbe peul : "si la terre tourne, tourne avec elle". Il peut aussi choisir de ne pas tourner avec la terre, de se poser des questions sur cette terre qui tourne ou même tenter de l'arrêter de tourner.
Dans une société très politisée comme c’est le cas dans la plupart des pays francophones, le système est très hostile à l’intelligence pétillante. Ceci parce que c'est le profil politique du postulant qui est privilégié et mis en avant. Or, la pratique politique est le métier qui requiert le moins d’intelligence possible. Comme le disait Churchill, « faire la politique, c’est plus facile que faire cuire une omelette ». Au Cameroun sous Ahidjo, pour disqualifier ces genres d’intelligences, le régime les qualifiait de marxisants. Ainsi me disait Moussa yaya à propos de Victor Kanga : « il était intelligent mais un peu marxisant ». Une façon de les mettre au banc de la société et de les livrer au système dans ce qu’il a de plus meurtrier. Pour assurer la reproduction du système, il est procédé à la promotion, si ce n’est de la médiocrité, mais des intelligences très moyennes. Celles qui ne poseront pas trop de questions, qui n’auront pas une approche trop intelligible de la gestion des affaires mais se contenteront de reproduire à l’identique des faits et gestes de leurs devanciers et à se laisser conduire par le système. Dans un tel système, comme le dit si joliment Charly Gabriel Mbock, "on ne se soutient pas, on se tient".
Mais cette prudence a son revers. Dans la majorité de ces pays fonctionne aujourd’hui un système fou que plus personne n’arrive à dompter, à contrôler. Ceci parce que, comme des virus, les travers du système ont tellement muté au point de devenir résistant à tout traitement. Dans sa phase la plus achevée, tout système qui se referme sur lui même, est comparable à une révolution trahie. C’est à dire celle qui se nourrit de ses fils. Il commence d’abord par broyer ceux qui lui sont réfractaires. Pendant ce temps, ceux qui croient le contrôler exultent, jusqu’au jour où eux-mêmes sont atteints et broyés. Ce système là génère aussi un pouvoir fragmenté. En fait, on parlerait mieux des pouvoirs lorsque chaque responsable croit détenir ou détient effectivement une parcelle de ce pouvoir et le gère à sa guise en se prenant pour le chef suprême. C’est ce qui fait dire que le Cameroun est un pays de 15 millions de présidents de la République. Regardez autour de vous et vous constaterez que chaque Camerounais d’un certain âge est au moins président de quelque chose : une association familiale ou amicale par exemple.
Au moment où on parle de plus en plus d’une ouverture du pays aux cadres de la diaspora. Au moment où au sein de la diaspora, l’impatience se fait ressentir chez les potentiels candidats au retour, un effort d’adéquation entre les pratiques propres du pays et la norme internationale est absolument nécessaire. Si le pays veut réellement acquérir la plus value dont se prévalent les cadres de la diaspora, c’est à dire ceux qui ont acquis d’autres attitudes et se sont laissés mouler dans d’autres systèmes, il est impérieux de mener une profonde réflexion pour voir dans quelle mesure il faudra parvenir à une intégration optimale des ressources humaines de la diaspora dans le système sans que ceux ci se fassent broyer mais plutôt qu’il se laisse renouveler. Là est peut-être toute la problématique de la contribution de la diaspora au développement du Cameroun.

Etienne de Tayo
Promoteur « Afrique Intègre »
http://www.edetayo.blogspot.com/

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent analyse !!!

Marc a dit…

En Afrique, c'est très courant de voir des personnes éjectés de leurs postes après que ceux qui les ont aidé à y parvenir soient eux-aussi éjectés. C'est la politique politicienne qui prévaut encore beaucoup. Pourtant, le changement de personnalité à tout bout de champs crée une certaine instabilité au sein de l'Administration. C'est dommage je trouve. On dirait qu'ils font tout pour que l'Afrique stagne.