dimanche 12 juin 2011

2012 : JACQUES CHIRAC VOTERA VILLAGE

Entre Corréziens, on se comprend
Même s’il n’a plus qu’une apparence d’un petit vieux qui avance en traînant les pieds comme ses congénères des maisons de retraite ; même si pour l’enterrer politiquement, certains avaient voulu lui attribuer la maladie d’Alzheimer, l’ancien président de la République française, Jacques Chirac dispose quand même d’assez de lucidité pour savoir qu’il est un homme de droite et qu’à ce titre, il doit travailler à faire gagner le candidat de son camp à la prochaine élection présidentielle quel qu’en soit le candidat.

Et pourtant, celui qui reste l’une des personnalités politiques les plus populaires auprès des Français a dit, lors de la visite d’un Musée à lui dédiée à Saran en Corrèze, qu’il votera pour François Hollande, son compatriote de Corrèze à la prochaine présidentielle.

Cette déclaration venait compléter l’affirmation dans le dernier tome de ses mémoires, selon laquelle le président du conseil général de Corrèze a la stature d’un homme d’Etat. A contrario, Jacques Chirac fait un portrait moins reluisant de l’actuel président de la République. Sous la plume de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy est décrit comme un homme « nerveux, impétueux, débordant d’ambition ne doutant de rien et surtout pas de lui-même ».

Contre cette prise de position claire, ni les dénégations de François Hollande qui préfère parler de « plaisanterie lancée juste pour énerver ses amis, sur un mode de sourire » ; ni les mises au point de Bernadette Chirac plus portée au soutien à Nicolas Sarkozy dont l’épouse, Carla est sa filleule, n’y feront rien.

Un animal politique de la stature de Jacques Chirac ne parle jamais pour ne rien dire ou pour amuser la galerie. Et puis, à la veille d’une élection présidentielle comme c’est le cas en France, toutes les sorties médiatiques des hommes politiques ont un sens.

En appelant à voter François Hollande, l’ancien président français, en plus du fait qu’il laisse penser que l’élection de 2012 se jouera sur le registre du terroir, envoie au moins trois messages :

- Il règle un vieux compte personnel à Nicolas Sarkozy et tous les Balladuriens qui l’avaient trahi en 1995. Depuis 2007, à la faveur de l’élection de Nicolas Sarkozy, ils sont revenus aux affaires et ne manquent pas de le narguer et même de le tourmenter avec des affaires judiciaires ;

- Il fait primer la préférence territoriale sur l’appartenance politique, démontrant ainsi que les attaches territoriales ou villageoises ont encore en France une force que les siècles de construction nationale n’ont pas réussi à effacer. Ce faisant, il lance un réel défi au modèle politique français ;

- Il montre enfin que par delà les camps et les appareils politiques, la politique n’est qu’un jeu de don et de retour d’ascenseur.

En 1981, c’est Jacques Chirac, un leader pur jus de droite qui avait fait élire François Mitterrand contre Valery Giscard d’Estaing, un homme du centre droit. Un ascenseur que Mitterrand a tenu à lui retourner en 1995. En 2012, un François peut-il cacher un autre ?

PS : Aux dernières nouvelles un communiqué émanant de Jacques Chirac est venu mettre du bémol à sa déclaration : « C’était simplement un trait d’humour corrézien entre républicains qui se connaissent de longue date », déclare Jacques Chirac



Etienne de Tayo


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mardi 7 juin 2011

CANCER POUR TOUS EN 2050


En septembre 1978, 134 pays réunis dans le cadre de la conférence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont signé la déclaration dite d’Alma Ata. Ce plan définit la stratégie mondiale de la santé pour tous en l’an 2000. La santé étant appréhendée ici, selon la déclaration, comme ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie.

Très vite transformé en slogan presque structurant pour l’OMS, cette stratégie a nourri par endroit dans le monde, bien d’espoirs et englouti des budgets parfois faramineux. C’est vrai qu’un slogan est par essence un artifice publicitaire servant à mobiliser les ressources pour atteindre des objectifs situés bien en deçà de ce qu’il proclame.

L’année 2000 est finalement arrivée et a coïncidé avec le paroxysme de la propagation du vih Sida dans le monde. Depuis près d’une décennie maintenant, cette maladie dite du siècle, procède au prélèvement d’un nombre impressionnant de jeunes de par le monde. Ils n’ont pas eu la santé pour tous promise en l’an 2000.

L’an 2000 a aussi coïncidé avec la vulgarisation du téléphone portable présenté par la publicité comme l’une des révolutions du 21e siècle qui aura facilité non seulement la vie des hommes dans la monde mais aussi leur communication. Sauf que, comme le Sida, le téléphone portable risque conduire au cancer qui lui-même conduit à la mort.

Se défaisant de la pression des lobbies de l’industrie téléphonique, l’OMS a décidé de jeter un pavé dans la marre par rapport au danger que ferai courir le téléphone portable à la santé des hommes. En effet, le 31 mai dernier, 31 experts de 14 pays, réunis depuis une semaine à l’OMS et après avoir passé en revue des centaines de pages des articles scientifiques, sont parvenus à la conclusion selon laquelle « les téléphones portables sont considérés comme pouvant entrainer des cancers ».

Une information d’une gravité certaine quand on sait que, d’après le journal « Le Monde », on compte aujourd’hui 5 milliards d’abonnement à la téléphonie mobile dans le monde. Et pourtant la nouvelle a été accueillie par les utilisateurs du téléphone portable dans une indifférence presque suicidaire. Et tout laisse croire, au vu de cette insouciance, que l’OMS devrait concocter un autre slogan pour promouvoir, non plus la santé pour tous mais le cancer pour tous en 2050.



Etienne de Tayo


Promoteur « Afrique Intègre »


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dimanche 5 juin 2011

LE SPORT NATIONAL

"Présentez-la à DSK..."

L’affaire DSK est en train de devenir un véritable révélateur de ce qu’est réellement la société française, du moins, son cercle des politiques. Après Tristane Banon qui a menacé un temps d’enfoncer DSK avant de se rétracter ; après les deux ex-employées de Mairie dont les révélations ont finalement fait tomber le Tronc de Draveille, plusieurs chaumières en France bruissent d’autres histoires de sexe au sujet des hommes politiques français.

Alors qu’on espérait l’accalmie, l’ancien ministre de l’éducation Luc Ferry est sorti des placards pour relater ce que la presse qualifie de « scandale à tiroirs ». En effet, dans le grand journal de Canal+, Luc Ferry lève le voile sur l’histoire d’un « ministre qui s’est fait poisser dans une partouze avec des petits garçons ». Et de préciser que l’affaire lui a été racontée par les plus hautes autorités de l’Etat dont le premier ministre.

Si on ne ferme pas très vite ce robinet de toutes ces affaires de dessous de ceinture, bientôt toute la classe politique française sera noyée de dénonciations politico-sexuelles. Et cela risque même devenir une arme politique redoutable. Mais dans tout çà, c’est le modèle social et politique français qui est mis à l’épreuve et l’exception française sérieusement écornée.

En effet, l’arrestation de DSK et la campagne anti-française entamée par les tabloïds de Rupert Murdock est une grosse agression contre le modèle social et politique français. Ce modèle comprend dans sa dimension sociale, le partage, le fromage, la baguette, le vin et dans son volet politique, le sexe. On a ainsi pu dire de la pratique politique en France que si on lui enlevait le sexe, elle perdrait de toute sa saveur.

Du chauffeur de François Mitterrand qui poireautait des heures sur les Champs- Elysées parce que son patron a disparu dans les feuillages avec une compagnie galante à Bernadette Chirac qui passait son temps à ameuter le tout Paris politique avec cette phrase : « n’as-tu pas vu Jacques ? », le gotha politique français a toujours trouvé dans le sexe le réconfort que nulle autre pratique ne peut procurer.

En France, on ne voit aucun drame dans le fait qu’en fin de journée, pour se débarrasser du stress inhérent à sa fonction, un Maire, un député, un ministre convoque sa collaboratrice pour la soumettre à une séance de mammographie. Après tout, se dit la société, il ne les lui prélève pas ses seins. Aux Etats –Unis, si vous rêvez d’être un jour président, il faut tenir votre sexe dès l’adolescence. En France par contre, il faut le plus le laisser balader.

C’est ainsi qu’en France, DSK, un redoutable prédateur était présenté par des journalistes comme un séducteur. Or, les deux postures n’ont rien de commun. Si toutes les deux auraient quelque chose à se reprocher dans une société puritaine, l’une diffère nettement de l’autre. Le séducteur fait de la femme un jouet de ses fantasmes alors que le prédateur transforme la femme en proie sur laquelle il se jette pour satisfaire ses désirs bestiaux.

Au moment où ils sont à la recherche des arguments pour tenter de l’innocenter, les avocats de DSK n’ont qu’à plaider le fait qu’en France, le sexe en politique est un sport national. Et au nom de l’exception française qui voudrait que le modèle social et politique français ne devienne  jamais l’American way of live, demander sa relaxe pure et simple.

Etienne de Tayo


Promoteur « Afrique Intègre »


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vendredi 3 juin 2011

LE TESTAMENT DU COLONEL MOUAMMAR KADHAFI, GUIDE DE LA JAMAHIRIYA ARABE LIBYENNE DEMOCRATIQUE ET SOCIALISTE



Cela fait deux mois que la Libye subit l’agression de quelques pays occidentaux revanchards qui veulent se débarrasser du colonel Kadhafi et faire main basse sur les fonds souverains de la Libye estimés aujourd’hui à près de 175 milliards de dollars.

Mesurant la taille, l’état d’esprit et la férocité des agresseurs, le guide de la Jamahiriya arabe libyenne démocratique et socialiste sait que tout peut arriver y compris pour lui-même le sacrifice suprême. C’est pourquoi, dans une lettre émouvante, il a décidé de saisir ses frères africains pour donner sa version des faits devant le tribunal de l’opinion, avant de continuer le combat jusqu’au dernier souffle comme il le dit lui-même.

Demain, lorsqu’il sera exécuté ou capturé et humilié comme le président Laurent Gbagbo, ces mots seront déjà là pour interpeller notre conscience d’Africain sur ce que nous voulons pour notre continent.


Traduit de l’arabe en anglais par le professeur Sam Hamod.


Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux...


Depuis 40 ans, à moins que ce ne soit plus, je ne me souviens pas, j'ai fait

tout mon possible pour donner aux gens des maisons, des hôpitaux, des

écoles, et, quand ils avaient faim, je leur ai donné à manger. À Benghazi,

j'ai même transformé le désert en terres arables, j’ai tenu tête aux

attaques de ce cow-boy, Reagan, quand il a tué ma fille adoptive orpheline.

Essayant de me tuer, il a tué à la place cette pauvre enfant innocente.

Ensuite, j'ai épaulé mes frères et sœurs d'Afrique avec de l'argent pour

l'Union africaine.

J'ai fait tout mon possible pour aider les gens à comprendre le vrai concept

de démocratie, qui consiste en des comités populaires dirigeant leur pays.

Mais ce n'était jamais assez, comme me l'ont dit certains. Même ceux qui

possédaient une maison de 10 chambres, des costumes et du mobilier neufs,

n'étaient jamais satisfaits. Ils étaient si égoïstes qu’ils en voulaient

toujours plus. Ils ont dit aux Zuniens et aux autres visiteurs qu'ils

avaient besoin de « liberté » de « démocratie » et n’ont jamais réalisé

qu'il s'agit d'un système de panier de crabes, où le plus gros bouffe les

autres. Ils étaient seulement ensorcelés par ces mots, sans réaliser jamais

qu’en Zunie, il n’y a pas de médicaments gratuits, ni d'hôpitaux gratuits,

ni de logement gratuit, ni d'enseignement gratuit, ni non plus de nourriture

gratuite, sauf quand les gens sont obligés de mendier ou de faire longtemps

la queue pour avoir de la soupe.

Non, peu importe ce que j'ai réalisé ! Pour certains ce n'était jamais

assez. Mais les autres savaient que j'étais le fils de Gamal Abdel Nasser,

le seul vrai leader musulman arabe que nous avons eu depuis Salah-al-Din.

Nasser était sur ses traces quand il a exigé le canal de Suez pour son

peuple, tout comme j'ai réclamé la Libye pour mon peuple. J'ai essayé de

l’imiter pour garder mon peuple libre de la domination coloniale, des

voleurs qui nous détroussent.

Maintenant, je suis attaqué par la plus grande force de l'histoire

militaire. Obama, mon petit-fils africain, veut me tuer, priver notre pays

de liberté, nous priver de la gratuité de nos biens : logements, médecine,

éducation, nourriture, et remplacer tout ça par la grivèlerie à la zunienne

appelée « capitalisme. » Or, nous tous, dans le tiers monde, savons ce que

cela veut dire. Cela signifie que les multinationales dirigeront le pays,

dirigeront le monde, et le peuple souffrira. Voilà pourquoi il n'y a pas

d'autre solution pour moi, je dois prendre mes dispositions. Et si Allah le

veut, je mourrai en suivant Sa Voie, la voie qui a rendu notre pays riche en

terres arables, avec de quoi manger et la santé, et nous a même permis

d'aider nos frères et sœurs africains et arabes en les faisant travailler

ici avec nous, dans le Jamahiriya libyen.
Je ne désire pas mourir, mais si cela devait advenir, pour sauver cette

terre, mon peuple, tous ces milliers de gens qui sont tous mes enfants,

alors qu'il en soit ainsi.

Que ce testament soit ma voix dans le monde. J’ai tenu tête à l’agression

des croisés de l'OTAN, résisté à la cruauté, contrecarré la trahison ; je me

suis élevé contre l'Occident et ses ambitions colonialistes, et, avec mes

frères africains, mes vrais frères arabes et musulmans, je suis dressé comme

un phare de lumière. Quand d'autres construisaient des châteaux, je vivais

dans une maison modeste et dans

une tente. Je n'ai jamais oublié ma jeunesse à Syrte, je n’ai pas

stupidement dépensé notre trésor national, et comme Salah-al-Din, notre

grand leader musulman qui sauva Jérusalem pour l'Islam, je n’ai guère pris

pour moi-même...

En Occident, sachant pourtant la vérité, certains me qualifient de «fou» de

«bizarre», ils continuent de mentir, ils savent que notre pays est

indépendant et libre, et non pas sous emprise coloniale, que ma vision, ma

conduite, est et a été sincère et pour

mon peuple, et que je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour garder

notre liberté. Puisse Allah Tout-Puissant nous aider à rester fidèles et

libres.

mercredi 1 juin 2011

L'AFRIQUE TRAHIE, L'AFRIQUE VIOLEE, L'AFRIQUE HUMILIEE


L’organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a continué et même intensifié ses frappes sur Tripoli quelques heures seulement après la visite de l’émissaire de l’union africaine, Jacob Zuma.

En lançant ainsi ses raids meurtriers – le fils cadet de Kadhafi, sa femme et leurs trois enfants ont déjà été tués dans ces raids - le bras armé de l’Occident, donne un message clair sur sa volonté de saper, jusqu’à l’humiliation, les efforts de la médiation africaine préparée par l’Union africaine et conduite par le président sud africain.

Les effets dévastateurs de la crise financière de 2008 et la concurrence féroce des pays émergents sur le continent africain sont les deux raisons qui ont détraqué l’Occident en transformant certains de ses leaders en véritables conquistadors du 21e siècle.

Pendant quelques années - et malheureusement, cela pourra encore durer bien longtemps – cet Occident là errera comme une bête féroce blessée en semant la mort et la désolation à son passage. Et comme dans un documentaire animalier, l’Afrique reste l’endroit idéal où le gibier sans défense foisonne.

Nul n’a le droit de se réjouir du sort qui s’abat sur l’Occident et le pousse au crime. Mais nous avons l’obligation et le devoir d’éclairer la lanterne des populations aussi bien africaines qu’occidentales afin de prévenir les dérives de certains Etats désormais pilotés par « des voyous et des assassins », comme l’ont souligné les avocats français Jacques Verges et Roland Dumas. Ce dont ces Français accusent Nicolas Sarkosy qu’ils poursuivent désormais en justice pour « crimes contre l’humanité », c’est d’avoir entraîné la France dans la politique du colt et de la gâchette facile. Une posture propre aux américains et aux anglo-saxons qu’en leur temps, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, au nom d’une certaine exception française, avaient rejeté avec une élégance certaine.

De la criminalisation de l’Otan et de l’ONU

Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l’aurait oublié, l’Otan est le dernier vestige d’un Occident belliqueux et meurtrier. La conjoncture internationale défavorable, pousse les dirigeants occidentaux à mettre l’Otan au service de l’économie politique de la prédation. Celle qui aidera un occident en déclin économique à se refaire une santé en faisant main basse sur les ressources des nations faibles ou fragiles de préférence dirigées par des éléments infiltrés.

La même conjoncture internationale difficile pousse l’occident à dégager le verni du droit international qui naguère recouvrait certaines de ses actions. C’est ainsi que les missions de l’ONU sont dévoyées à coup de mensonges infantilisants. La « protection des civils » a pris en Libye et en Côte d’Ivoire la place des « armes de destruction massives » utilisés contre l’Irak de Saddam Hussein.

Une résolution de l’ONU censée d’isolement de l’espace aérien de la Libye devient un prétexte à un coup de force visant à renverser le régime de Kadhafi et à placer au pouvoir de Libye des hommes sûrs et dévoués au service de l’Occident : « il pourrait falloir déployer, à un certain stade, une petite force (…) pour aider les insurgés », soutient Samuel Lockear, chef du commandement conjoint des opérations de l’Otan à Naples.

Les infiltrés

Au lendemain des indépendances africaines, les Etats colonialistes avaient réussi à perpétrer des coups d’Etat en Afrique en utilisant leurs services secrets. Mais, avec ce qui s’est passé en Côte d’ivoire et est en train de se passer en Libye, c’est la première fois que, depuis l’opération Barracuda commanditée par Valery Giscard D’Estaing et ayant servi à déposer son « frère », l’empereur de Centrafrique Jean Bedel Bokassa, la France et les autres nations occidentales osent violer aussi grossièrement le continent africain avec la caution à peine voilée de l’ONU.

Et si l’Occident réussi une telle prouesse avec tant d’aisance et d’assurance, c’est qu’il compte sur la traitrise active de ses éléments infiltrés qui ont été placé et continuent d’être placé, à la tête de certains Etats africains. En effet, dans la perspective de la recolonisation du continent africain, l’Occident a tenu à réveiller tous ses réseaux dormant sur le continent africain. Les éléments infiltrés pour servir le colonialisme sont entrés en action avec Abdoulaye Wade comme le commandant en chef. Les infiltrés prennent leurs ordres à Paris, Londres ou Washington. Par contre, ils ignorent l’instance africaine qu’est l’union africaine qu’ils s’arrangent d’ailleurs à humilier au passage.

Quand Abdoulaye Wade tombe le masque

Je m’étais toujours opposé à ses compatriotes qui, à Paris, tentaient de me faire comprendre que Wade n’est autre qu’un dangereux infiltré de l’Occident en service à la tête du Sénégal. Je mettais cela dans le compte de simples jérémiades des déçus du Wadisme.

Je me laissais naïvement séduire par les sorties coup de gueule de Abdoulaye Wade contre l’Occident sans savoir que cela n’était qu’une pirouette destinée à perdre les patriotes africains et tenter d’effacer les traces de sa traitrise.

Aujourd’hui, avec le braquage de l’Occident sur l’Afrique, Wade ne pouvait plus se cacher. On l’a ainsi vu à l’œuvre dans la presque initiation du nouvel infiltré qu’est Alassane Ouattara. Celui que la France venait de placer en Côte d’Ivoire au prix des charniers géants a réservé sa première visite officielle au patriarche de Dakar. Avec Wade, le Sénégal a été le premier pays africain à reconnaître le CNT libyen, autre appellation des insurgés qui sont prêts à livrer tous les richesses de la Libye ainsi que ses fonds souverains pour se faire porter au pouvoir de Tripoli par l’Otan.

Et pourquoi Abdoulaye Wade livre t-il ainsi l’Afrique à l’Occident ? Pour une bouchée de pain pour ainsi dire et pour des intérêts égoïstes. En effet, les services occidentaux ont promis la présidence à vie à Wade ainsi que l’intronisation de son fils Karim au pouvoir de Dakar après sa mort.

Et pour agrémenter ces promesses, les dirigeants du G8 invitent très souvent Abdoulaye Wade à venir faire de la figuration lors de leurs sommets et se prendre aussi, le temps d’un sommet, pour un grand de ce monde à la tête d’un petit Etat.

Depuis la mort de Omar Bongo, le camerounais Paul Biya est très souvent utilisé à titre décoratif lors des cérémonies par Nicolas Sarkosy. On la vu à Yamoussokro à l’intronisation d’Alassane Dramane Ouattara. Toutefois, le président français se garde toutefois bien d’en faire une pièce maîtresse de son système de recolonisation. Et les journaux camerounais se sont étonnés de ce que Sarkosy n’ai pas invité Paul Biya au dernier sommet du G8 de Deauville en France.

Sans doute le sphinx de Yaoundé n’offre pas les gages nécessaires pour remplir cette fonction. Auquel cas, le système serait en train d’œuvrer à son remplacement lors de la présidentielle d’octobre prochain par une personne plus soumise et moins usée politiquement. Mais contrairement à ce que laissent entendre les communiqués de Barack Obama et d’Hilary Clinton adressés au peuple Camerounais à l’occasion de la fête nationale du Cameroun, un tel changement ne sera pas fait dans l’intérêt de ce peuple mais bien dans celui de l’Occident.

Obama, toi aussi mon frère !

Naïvement, les Africains avaient vu en l’arrivée de Barack Obama à la tête des Etats Unis comme une chance pour l’Afrique. Naïvement parce qu’ils croyaient qu’à ce niveau de responsabilité, la couleur de la peau et la texture des cheveux pouvaient avoir quelque impact sur la prise de décision.

Prudent, j’avais tenu à commettre à l’époque une réflexion au titre suivant : « PRUDENCE : CE N'EST PAS OBAMA QUI DEVELOPPERA L'AFRIQUE! » Dans cette réflexion, je soutenais que, parce qu’il a été élu à la tête des Etats Unis dont les intérêts peuvent être divergents de ceux de l’Afrique, Obama ne se saborderait pas pour les beaux yeux des Africains.

Je ne m’y suis pas trompé. Ce qui vient de se passer en Côte d’ivoire, ce qui se passe aujourd’hui en Libye et ce qui se prépare dans d’autres pays africains pour les mois et les années à venir, me confortent pleinement dans cette prudence par rapport à une certaine idée d’ Obama l’Africain.

Entre participer à une opération de « braquage » du continent africain pour tenter de combler le déficit abyssal des Etats-Unis, espérer une relance de son économie et aider les peuples d’Afrique à parvenir à la maîtrise de leurs libertés et au contrôle des ressources de leur continent, s’offrir des dirigeants patriotes qui pensent d’abord aux intérêts de l’Afrique, Obama a fait son choix. Un choix dramatique pour l’Afrique.

L’union africaine des patriotes

Maintenant que les ennemis de l’Afrique sont repérés, que les infiltrés sont démasqués, l’union africaine doit prendre ses responsabilités et prendre date devant les peuples d’Afrique. Elle peut pour cela compter sur le volontarisme de l’actuel président de la commission Jean Ping. Il est question de construire un noyau autour de quelques chefs d’Etats restés fidèle à la ligne tracée par les pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine (OUA) et dont le colonel Mouammar Kadhafi était l’un des fervent défenseurs.

Ce noyau doit se construire autour des leaders tels Jacob Zuma, Abdelaziz Bouteflika. Ensuite il faudra travailler pour redonner confiance à tous les autres chefs d’Etats apeurés par la terreur de l’Occident. Il suffit de leur faire comprendre que la meilleure façon de se protéger de l’Occident n’est pas de jouer les poules mouillées mais de lui tenir tête car, dans son univers, l’Occident n’entend que le langage de la force et de la brutalité.

Pour ceux qui se laissent encore berner par les promesses du G8, il suffit de leur dérouler le tapis des promesses antérieures non tenues tout simplement parce que l’Occident, étranglé par la crise, n’a plus les moyens de ses promesses. Tel de l’eau remontant un morceau de sucre la contestation du Maghreb, au lieu de descendre vers le Sud du continent, est en train de remonter vers le cœur de l’Europe. Les indignés font le siège de Madrid et de Paris. Personne n’en parle, c’est contre nature.

Pour ceux des chefs d’Etats qui continuent à aller jouer les animaux de zoo dans les fora du G8, il suffit de leur demander d’établir eux-mêmes, pour leur peuple, le bilan de leur villégiature. Pour le sommet de Deauville, le président Sarkosy a invité les nouveaux chefs d’Etats élus de Guinée et du Niger ainsi que le putschiste de Yamoussokro. Les « puissants du monde » n’ont même pas eu l’élégance de leur faire des promesses. Ils sont rentrés bredouille.

Et enfin, pour les Africains qui s’étranglent à cause du viol de leur continent par des forces étrangères, il suffit de leur rappeler un autre viol qui défraie la chronique mondiale depuis quelques temps et au centre duquel se trouve un occidental et une Africaine. Lorsque la justice américaine aura démontré sa culpabilité, l’affaire Strauss Khan épousera parfaitement les contours symboliques du viol actuel de l’Afrique. Alors, rira bien qui rira le dernier.



Etienne de Tayo


Promoteur « Afrique Intègre »


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Auteur de l’ouvrage : « Pour la Dignité de l’Afrique, laissez-nous crever : coup de gueule au G8 »