L’organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a continué et même intensifié ses frappes sur Tripoli quelques heures seulement après la visite de l’émissaire de l’union africaine, Jacob Zuma.
En lançant ainsi ses raids meurtriers – le fils cadet de Kadhafi, sa femme et leurs trois enfants ont déjà été tués dans ces raids - le bras armé de l’Occident, donne un message clair sur sa volonté de saper, jusqu’à l’humiliation, les efforts de la médiation africaine préparée par l’Union africaine et conduite par le président sud africain.
Les effets dévastateurs de la crise financière de 2008 et la concurrence féroce des pays émergents sur le continent africain sont les deux raisons qui ont détraqué l’Occident en transformant certains de ses leaders en véritables conquistadors du 21e siècle.
Pendant quelques années - et malheureusement, cela pourra encore durer bien longtemps – cet Occident là errera comme une bête féroce blessée en semant la mort et la désolation à son passage. Et comme dans un documentaire animalier, l’Afrique reste l’endroit idéal où le gibier sans défense foisonne.
Nul n’a le droit de se réjouir du sort qui s’abat sur l’Occident et le pousse au crime. Mais nous avons l’obligation et le devoir d’éclairer la lanterne des populations aussi bien africaines qu’occidentales afin de prévenir les dérives de certains Etats désormais pilotés par « des voyous et des assassins », comme l’ont souligné les avocats français Jacques Verges et Roland Dumas. Ce dont ces Français accusent Nicolas Sarkosy qu’ils poursuivent désormais en justice pour « crimes contre l’humanité », c’est d’avoir entraîné la France dans la politique du colt et de la gâchette facile. Une posture propre aux américains et aux anglo-saxons qu’en leur temps, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, au nom d’une certaine exception française, avaient rejeté avec une élégance certaine.
De la criminalisation de l’Otan et de l’ONU
Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l’aurait oublié, l’Otan est le dernier vestige d’un Occident belliqueux et meurtrier. La conjoncture internationale défavorable, pousse les dirigeants occidentaux à mettre l’Otan au service de l’économie politique de la prédation. Celle qui aidera un occident en déclin économique à se refaire une santé en faisant main basse sur les ressources des nations faibles ou fragiles de préférence dirigées par des éléments infiltrés.
La même conjoncture internationale difficile pousse l’occident à dégager le verni du droit international qui naguère recouvrait certaines de ses actions. C’est ainsi que les missions de l’ONU sont dévoyées à coup de mensonges infantilisants. La « protection des civils » a pris en Libye et en Côte d’Ivoire la place des « armes de destruction massives » utilisés contre l’Irak de Saddam Hussein.
Une résolution de l’ONU censée d’isolement de l’espace aérien de la Libye devient un prétexte à un coup de force visant à renverser le régime de Kadhafi et à placer au pouvoir de Libye des hommes sûrs et dévoués au service de l’Occident : « il pourrait falloir déployer, à un certain stade, une petite force (…) pour aider les insurgés », soutient Samuel Lockear, chef du commandement conjoint des opérations de l’Otan à Naples.
Les infiltrés
Au lendemain des indépendances africaines, les Etats colonialistes avaient réussi à perpétrer des coups d’Etat en Afrique en utilisant leurs services secrets. Mais, avec ce qui s’est passé en Côte d’ivoire et est en train de se passer en Libye, c’est la première fois que, depuis l’opération Barracuda commanditée par Valery Giscard D’Estaing et ayant servi à déposer son « frère », l’empereur de Centrafrique Jean Bedel Bokassa, la France et les autres nations occidentales osent violer aussi grossièrement le continent africain avec la caution à peine voilée de l’ONU.
Et si l’Occident réussi une telle prouesse avec tant d’aisance et d’assurance, c’est qu’il compte sur la traitrise active de ses éléments infiltrés qui ont été placé et continuent d’être placé, à la tête de certains Etats africains. En effet, dans la perspective de la recolonisation du continent africain, l’Occident a tenu à réveiller tous ses réseaux dormant sur le continent africain. Les éléments infiltrés pour servir le colonialisme sont entrés en action avec Abdoulaye Wade comme le commandant en chef. Les infiltrés prennent leurs ordres à Paris, Londres ou Washington. Par contre, ils ignorent l’instance africaine qu’est l’union africaine qu’ils s’arrangent d’ailleurs à humilier au passage.
Quand Abdoulaye Wade tombe le masque
Je m’étais toujours opposé à ses compatriotes qui, à Paris, tentaient de me faire comprendre que Wade n’est autre qu’un dangereux infiltré de l’Occident en service à la tête du Sénégal. Je mettais cela dans le compte de simples jérémiades des déçus du Wadisme.
Je me laissais naïvement séduire par les sorties coup de gueule de Abdoulaye Wade contre l’Occident sans savoir que cela n’était qu’une pirouette destinée à perdre les patriotes africains et tenter d’effacer les traces de sa traitrise.
Aujourd’hui, avec le braquage de l’Occident sur l’Afrique, Wade ne pouvait plus se cacher. On l’a ainsi vu à l’œuvre dans la presque initiation du nouvel infiltré qu’est Alassane Ouattara. Celui que la France venait de placer en Côte d’Ivoire au prix des charniers géants a réservé sa première visite officielle au patriarche de Dakar. Avec Wade, le Sénégal a été le premier pays africain à reconnaître le CNT libyen, autre appellation des insurgés qui sont prêts à livrer tous les richesses de la Libye ainsi que ses fonds souverains pour se faire porter au pouvoir de Tripoli par l’Otan.
Et pourquoi Abdoulaye Wade livre t-il ainsi l’Afrique à l’Occident ? Pour une bouchée de pain pour ainsi dire et pour des intérêts égoïstes. En effet, les services occidentaux ont promis la présidence à vie à Wade ainsi que l’intronisation de son fils Karim au pouvoir de Dakar après sa mort.
Et pour agrémenter ces promesses, les dirigeants du G8 invitent très souvent Abdoulaye Wade à venir faire de la figuration lors de leurs sommets et se prendre aussi, le temps d’un sommet, pour un grand de ce monde à la tête d’un petit Etat.
Depuis la mort de Omar Bongo, le camerounais Paul Biya est très souvent utilisé à titre décoratif lors des cérémonies par Nicolas Sarkosy. On la vu à Yamoussokro à l’intronisation d’Alassane Dramane Ouattara. Toutefois, le président français se garde toutefois bien d’en faire une pièce maîtresse de son système de recolonisation. Et les journaux camerounais se sont étonnés de ce que Sarkosy n’ai pas invité Paul Biya au dernier sommet du G8 de Deauville en France.
Sans doute le sphinx de Yaoundé n’offre pas les gages nécessaires pour remplir cette fonction. Auquel cas, le système serait en train d’œuvrer à son remplacement lors de la présidentielle d’octobre prochain par une personne plus soumise et moins usée politiquement. Mais contrairement à ce que laissent entendre les communiqués de Barack Obama et d’Hilary Clinton adressés au peuple Camerounais à l’occasion de la fête nationale du Cameroun, un tel changement ne sera pas fait dans l’intérêt de ce peuple mais bien dans celui de l’Occident.
Obama, toi aussi mon frère !
Naïvement, les Africains avaient vu en l’arrivée de Barack Obama à la tête des Etats Unis comme une chance pour l’Afrique. Naïvement parce qu’ils croyaient qu’à ce niveau de responsabilité, la couleur de la peau et la texture des cheveux pouvaient avoir quelque impact sur la prise de décision.
Prudent, j’avais tenu à commettre à l’époque une réflexion au titre suivant : « PRUDENCE : CE N'EST PAS OBAMA QUI DEVELOPPERA L'AFRIQUE! » Dans cette réflexion, je soutenais que, parce qu’il a été élu à la tête des Etats Unis dont les intérêts peuvent être divergents de ceux de l’Afrique, Obama ne se saborderait pas pour les beaux yeux des Africains.
Je ne m’y suis pas trompé. Ce qui vient de se passer en Côte d’ivoire, ce qui se passe aujourd’hui en Libye et ce qui se prépare dans d’autres pays africains pour les mois et les années à venir, me confortent pleinement dans cette prudence par rapport à une certaine idée d’ Obama l’Africain.
Entre participer à une opération de « braquage » du continent africain pour tenter de combler le déficit abyssal des Etats-Unis, espérer une relance de son économie et aider les peuples d’Afrique à parvenir à la maîtrise de leurs libertés et au contrôle des ressources de leur continent, s’offrir des dirigeants patriotes qui pensent d’abord aux intérêts de l’Afrique, Obama a fait son choix. Un choix dramatique pour l’Afrique.
L’union africaine des patriotes
Maintenant que les ennemis de l’Afrique sont repérés, que les infiltrés sont démasqués, l’union africaine doit prendre ses responsabilités et prendre date devant les peuples d’Afrique. Elle peut pour cela compter sur le volontarisme de l’actuel président de la commission Jean Ping. Il est question de construire un noyau autour de quelques chefs d’Etats restés fidèle à la ligne tracée par les pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine (OUA) et dont le colonel Mouammar Kadhafi était l’un des fervent défenseurs.
Ce noyau doit se construire autour des leaders tels Jacob Zuma, Abdelaziz Bouteflika. Ensuite il faudra travailler pour redonner confiance à tous les autres chefs d’Etats apeurés par la terreur de l’Occident. Il suffit de leur faire comprendre que la meilleure façon de se protéger de l’Occident n’est pas de jouer les poules mouillées mais de lui tenir tête car, dans son univers, l’Occident n’entend que le langage de la force et de la brutalité.
Pour ceux qui se laissent encore berner par les promesses du G8, il suffit de leur dérouler le tapis des promesses antérieures non tenues tout simplement parce que l’Occident, étranglé par la crise, n’a plus les moyens de ses promesses. Tel de l’eau remontant un morceau de sucre la contestation du Maghreb, au lieu de descendre vers le Sud du continent, est en train de remonter vers le cœur de l’Europe. Les indignés font le siège de Madrid et de Paris. Personne n’en parle, c’est contre nature.
Pour ceux des chefs d’Etats qui continuent à aller jouer les animaux de zoo dans les fora du G8, il suffit de leur demander d’établir eux-mêmes, pour leur peuple, le bilan de leur villégiature. Pour le sommet de Deauville, le président Sarkosy a invité les nouveaux chefs d’Etats élus de Guinée et du Niger ainsi que le putschiste de Yamoussokro. Les « puissants du monde » n’ont même pas eu l’élégance de leur faire des promesses. Ils sont rentrés bredouille.
Et enfin, pour les Africains qui s’étranglent à cause du viol de leur continent par des forces étrangères, il suffit de leur rappeler un autre viol qui défraie la chronique mondiale depuis quelques temps et au centre duquel se trouve un occidental et une Africaine. Lorsque la justice américaine aura démontré sa culpabilité, l’affaire Strauss Khan épousera parfaitement les contours symboliques du viol actuel de l’Afrique. Alors, rira bien qui rira le dernier.
Etienne de Tayo
Promoteur « Afrique Intègre »
www.edetayo.blogspot.com
Auteur de l’ouvrage : « Pour la Dignité de l’Afrique, laissez-nous crever : coup de gueule au G8 »
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