C'est l'histoire d'une imposture qui se marrie à la naïveté pour donner naissance à une supercherie à grande échelle. Si on n'y prend garde, les dirigeants du G8 réussiraont à tromper tout le peuple, tout le temps.
J’avais personnellement espéré que, pris en flagrant délit de mensonge par rapport à ses promesses à l’Afrique, les dirigeants du G8 éviteraient d’évoquer le continent dans leur communiqué du présent sommet à Heligendamm en Allemagne. C’était compter sans le cynisme et le sans gêne qui caractérise le comportement de ces dirigeants qui se prennent pour les plus puissants du monde.
C’est donc reparti dans les grands médias avec des gros titres ronflants comme il y a deux ans à l’issue du sommet de glenneagles en Angleterre, connu pour être celui des promesses fallacieuses. Aujourd’hui, le G8 a remis çà et les médias complices se sont chargés de relayer : « 60 milliards de dollars pour l’Afrique ». Il est dit que le G8 débloque 60 milliards de dollars pour combattre le Sida, la malaria et la tuberculose en Afrique. Dans cette somme, les Etats-Unis apporte la moitié.
Au-delà de la volonté morbide de renforcer un cliché qui consiste à présenter l’Afrique comme le continent de la maladie, la déclaration des membres du G8 n’a rien d’innovant. Cette promesse avait déjà été faite à Glenneagles et il était question d’un accès universel aux soins pour tous les malades du Sida. Ces derniers continuent d’attendre et au lieu de la gratuité, ce sont plutôt les groupes pharmaceutiques occidentaux qui portent plainte contre les pays qui, comme l’Afrique du Sud, ont osé fabriquer les génériques question de soulager les malades. Toujours dans ce registre de promesses les dirigeants du G8 s’étaient engagés en 2005 à « doubler leur aide à 50 milliards de dollars par an d’ici à 2010, dont 25 milliards à l’Afrique ». Beaucoup ne veulent plus en entendre parler parce que c’est après cette promesse que les aides ont commencé à dégringoler.
Aujourd’hui, même les fervents défenseurs du G8 hier comme le chanteur Bono sont fatigués par les mensonges du G8 : « Je suis fatigué. Je crois qu’ils ont délibérément adopté le langage de l’ambiguïté. C’est délibérément trompeur », avoue t-il. L’autre cynisme doublé d’ailleurs d’escroquerie morale qui se dégage de la promesse des 60 milliards, c’est que plus de 60% de ce montant représente des remises de dette et d’autres mécanismes compensatoires et l’argent frais ne dépasseraient pas les 3 milliards de dollars.
Il faut dire que le mur du mensonge du G8 commence à se fissurer et d’ailleurs de l’intérieur. En effet, les dirigeants moins cyniques tels le canadien, le japonais et l’Italien, n’ont pas souhaité d’objectifs chiffrés sur l’aide à l’Afrique. Très futés, ils comprennent qu’il serait plus facile de détecter leurs mensonges si les objectifs sont chiffrés. Ils préfèrent donc qu’on les noie dans un communiqué vague avec au bout du compte le même résultat : la supercherie.
J’avais espéré que les dirigeants du G8 laisseront l’Afrique tranquille à cause de leur agenda particulièrement surchargé : le Kosovo, les tensions Russo-américaines, le réchauffement climatique.
Sur le Kosovo, les géants se sont neutralisés. La Russie ne souhaitant pas que l’indépendance du Kosovo donne des idées au Tchétchènes par exemple.
Sur les tensions Russo-américaines, la Russie qui ressent déjà ses couilles et dont Angela Merkel dit « qu’elle fait peur », a réussi à imposer ses vues aux Etats-Unis en l’invitant à venir louer les services de ses stations radars basées en Azerbaïdjan.
Sur le réchauffement climatique enfin, les dirigeants du G8 ont littéralement déçu ceux qui attendaient encore quelque chose d’eux. Ils sont parvenu finalement à un compromis non contraignant de la réduction de 50% d’émission des gaz à effet de serre.
Je ne comprendrais jamais comment une organisation aux résultats aussi minables réussi quand même à attirer certains dirigeants africains qui, depuis quelques années viennent offrir leur caution pour ces mensonges en direction de l’Afrique. A Heligendamm, Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie, John Kuifor du Ghana, Yara Duar du Nigeria, Thabo Mbeki de l’Afrique du Sud et Abdoulaye Wade du Sénégal sont venus « boire » les nouvelles promesses des dirigeants du G8 sans exiger de faire l’état de réalisation de celles passées. Ils cautionnent le fait qu’on présente l’Afrique comme le continent de la maladie et de la mort. Que ramènent ces chefs d’Etats à leurs peuples qui souffrent si ce n’est les photos pris avec George Bush et autres Poutine.
ET SI ON ENVISAGEAIT LE PROCHAIN SOMMET SUR LA LUNE
Le sommet de Heligendamm a surtout montré la volonté des manifestants venus de par le monde de faire sauter les barrières et perturber le sommeil des puissants. Malgré l’isolement de la station choisie par Angela Merkel pour accueillir ses hôtes, les manifestants ont défié les forces de l’ordre. Que ce soit dans la forêt, dans la prairie, en haute mer on a aperçu des manifestants déterminés et bien organiser donner du fil à retordre aux forces de l’ordre. Ce qui montre bien que, comme je l’ai toujours dit, on ne peut pas se cacher pour être heureux. Et si les dirigeants du G8 ne veulent pas comprendre cette vérité pourtant simple, c’est prochainement des millions de manifestants qui déferleront dans leur prochain lieu de réunion. Et je crains qu’avec le temps, il n’existe plus de lieu sécurisé sur terre pour les accueillir. Alors, pourquoi ne pas penser qu’ils finiront par aller dans une station spatiale ou tout simplement sur la lune ou encore sur Mars pour tenir leur réunion en toute quiétude. Alors, il faudra pour cela, lancer plusieurs navettes : celle des dirigeants du G8, celle de leurs journalistes, relayeurs de leurs promesses fallacieuses et une dernières pour les présidents africains qui ont choisi de participer à cette danse macabre pour leur peuple.
Etienne de Tayo
C’est donc reparti dans les grands médias avec des gros titres ronflants comme il y a deux ans à l’issue du sommet de glenneagles en Angleterre, connu pour être celui des promesses fallacieuses. Aujourd’hui, le G8 a remis çà et les médias complices se sont chargés de relayer : « 60 milliards de dollars pour l’Afrique ». Il est dit que le G8 débloque 60 milliards de dollars pour combattre le Sida, la malaria et la tuberculose en Afrique. Dans cette somme, les Etats-Unis apporte la moitié.
Au-delà de la volonté morbide de renforcer un cliché qui consiste à présenter l’Afrique comme le continent de la maladie, la déclaration des membres du G8 n’a rien d’innovant. Cette promesse avait déjà été faite à Glenneagles et il était question d’un accès universel aux soins pour tous les malades du Sida. Ces derniers continuent d’attendre et au lieu de la gratuité, ce sont plutôt les groupes pharmaceutiques occidentaux qui portent plainte contre les pays qui, comme l’Afrique du Sud, ont osé fabriquer les génériques question de soulager les malades. Toujours dans ce registre de promesses les dirigeants du G8 s’étaient engagés en 2005 à « doubler leur aide à 50 milliards de dollars par an d’ici à 2010, dont 25 milliards à l’Afrique ». Beaucoup ne veulent plus en entendre parler parce que c’est après cette promesse que les aides ont commencé à dégringoler.
Aujourd’hui, même les fervents défenseurs du G8 hier comme le chanteur Bono sont fatigués par les mensonges du G8 : « Je suis fatigué. Je crois qu’ils ont délibérément adopté le langage de l’ambiguïté. C’est délibérément trompeur », avoue t-il. L’autre cynisme doublé d’ailleurs d’escroquerie morale qui se dégage de la promesse des 60 milliards, c’est que plus de 60% de ce montant représente des remises de dette et d’autres mécanismes compensatoires et l’argent frais ne dépasseraient pas les 3 milliards de dollars.
Il faut dire que le mur du mensonge du G8 commence à se fissurer et d’ailleurs de l’intérieur. En effet, les dirigeants moins cyniques tels le canadien, le japonais et l’Italien, n’ont pas souhaité d’objectifs chiffrés sur l’aide à l’Afrique. Très futés, ils comprennent qu’il serait plus facile de détecter leurs mensonges si les objectifs sont chiffrés. Ils préfèrent donc qu’on les noie dans un communiqué vague avec au bout du compte le même résultat : la supercherie.
J’avais espéré que les dirigeants du G8 laisseront l’Afrique tranquille à cause de leur agenda particulièrement surchargé : le Kosovo, les tensions Russo-américaines, le réchauffement climatique.
Sur le Kosovo, les géants se sont neutralisés. La Russie ne souhaitant pas que l’indépendance du Kosovo donne des idées au Tchétchènes par exemple.
Sur les tensions Russo-américaines, la Russie qui ressent déjà ses couilles et dont Angela Merkel dit « qu’elle fait peur », a réussi à imposer ses vues aux Etats-Unis en l’invitant à venir louer les services de ses stations radars basées en Azerbaïdjan.
Sur le réchauffement climatique enfin, les dirigeants du G8 ont littéralement déçu ceux qui attendaient encore quelque chose d’eux. Ils sont parvenu finalement à un compromis non contraignant de la réduction de 50% d’émission des gaz à effet de serre.
Je ne comprendrais jamais comment une organisation aux résultats aussi minables réussi quand même à attirer certains dirigeants africains qui, depuis quelques années viennent offrir leur caution pour ces mensonges en direction de l’Afrique. A Heligendamm, Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie, John Kuifor du Ghana, Yara Duar du Nigeria, Thabo Mbeki de l’Afrique du Sud et Abdoulaye Wade du Sénégal sont venus « boire » les nouvelles promesses des dirigeants du G8 sans exiger de faire l’état de réalisation de celles passées. Ils cautionnent le fait qu’on présente l’Afrique comme le continent de la maladie et de la mort. Que ramènent ces chefs d’Etats à leurs peuples qui souffrent si ce n’est les photos pris avec George Bush et autres Poutine.
ET SI ON ENVISAGEAIT LE PROCHAIN SOMMET SUR LA LUNE
Le sommet de Heligendamm a surtout montré la volonté des manifestants venus de par le monde de faire sauter les barrières et perturber le sommeil des puissants. Malgré l’isolement de la station choisie par Angela Merkel pour accueillir ses hôtes, les manifestants ont défié les forces de l’ordre. Que ce soit dans la forêt, dans la prairie, en haute mer on a aperçu des manifestants déterminés et bien organiser donner du fil à retordre aux forces de l’ordre. Ce qui montre bien que, comme je l’ai toujours dit, on ne peut pas se cacher pour être heureux. Et si les dirigeants du G8 ne veulent pas comprendre cette vérité pourtant simple, c’est prochainement des millions de manifestants qui déferleront dans leur prochain lieu de réunion. Et je crains qu’avec le temps, il n’existe plus de lieu sécurisé sur terre pour les accueillir. Alors, pourquoi ne pas penser qu’ils finiront par aller dans une station spatiale ou tout simplement sur la lune ou encore sur Mars pour tenir leur réunion en toute quiétude. Alors, il faudra pour cela, lancer plusieurs navettes : celle des dirigeants du G8, celle de leurs journalistes, relayeurs de leurs promesses fallacieuses et une dernières pour les présidents africains qui ont choisi de participer à cette danse macabre pour leur peuple.
Etienne de Tayo
1 commentaire:
super vos articles monsieur etienne de tayo.rien a ajouter.vous aviez toujours une lucidite incomparable.
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