La 4e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), s'est tenue récemment à Cham El Cheikh en Egypte. L'occasion était ainsi donnée aux deux parties chinoises et africaines, d'évaluer les promesses chinoises faites en 2006 via le plan d'action de Beijing pour la période 2007-2009.
De l'avis du président de l'Union africaine Jean Ping, ces engagements de la Chine ont été très largement appliqué : "la Chine a déployé de nombreux efforts pour réaliser ses promesses vis-à-vis des pays africains", a-t-il souligné. C'est dans ce cadre, entre autre, que les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 491 milliards de dollars en 2003 à 7,8 milliards de dollars fin 2008. Quant aux échanges commerciaux, ils ont décuplé passant d'une dizaine de milliards de dollars en 2000 à 106,8 milliards de dollars en 2008.
A l'ouverture des travaux, le premier ministre chinois a tenu à dire ce qu'il pense de l'aide chinoise à l'Afrique et du développement de l'Afrique : "L'aide chinoise à l'Afrique n'a pas été et ne sera pas liée à des conditions politiques (…) L'Afrique est capable de faire face à ses problèmes par elle-même", a-t-il souligné. Sur le développement de l'Afrique, le premier ministre chinois pense qu'il "passe essentiellement par une prise en compte des réalités de l'Afrique. C'est le modèle africain qui va faire le développement de l'Afrique même si le développement de tout pays ne peut se passer de l'apprentissage des autres".
Du discours du premier ministre chinois, il ressort que la Chine a donné à sa coopération un contenu à la fois économique, social et environnemental. Face à une Afrique qu'elle veut soudée, unie, parlant d'une seule voix tout en regardant dans la même direction que Beijing, la Chine a pris de nouveaux engagements en direction du continent. Si le grand public n'a pu retenir que les crédits préférentiels bonifiés, c'est parce que les médias occidentaux en ont décidé ainsi dans le but de brouiller le message et d'apporter un soutien substantiel à leurs gouvernements en lutte contre ce qu'ils qualifient de péril jeune. Et pourtant, ce sont 8 promesses concrètes que la Chine a faites à l'Afrique. Ces promesses, les voici :
- Réalisation de 100 projets écologiques en Afrique dans le cadre du partenariat sino-africain sur le changement climatique;
- Promotion de la coopération dans le domaine de la science et de la technologie avec à la clé 10 projets de recherche conjointement avec les Etats africains;
- Fourniture de 10 milliards de dollars de crédits préférentiels bonifiés aux pays africains ainsi qu'un fonds spécial d'un milliard de dollars aux PME africaines;
- Ouverture davantage du marché chinois aux produits africains et offre d'un tarif douanier zéro à 95% des produits des pays les moins avancés africains;
- Mise en place dans le cadre de la coopération agricole de 20 centres agricoles de démonstration technique en Afrique et l'envoi de 50 équipes techniques agricoles et la formation de 2000 agronomes africains;
- Fourniture dans le domaine de la santé des équipements et autres matériels médicaux d'une valeur de 5 milliards de yuans (plus de 700 millions de dollars) et formation de 3000 médecins et infirmiers africains;
- Construction d'ici 2012 de 50 écoles d'amitié sino africaine en Afrique et fourniture de 5500 bourses aux étudiants africains avec un dispositif simplifié d'obtention des visas;
- Promotion des échanges intellectuels.
C'est vrai qu'ainsi décliné, l'aide chinoise à l'Afrique semble épouser le cliché qui voudrait que l'Afrique soit toujours en attende de subsides pour son développement. Mais ee n'est qu'une impression. Car, la coopération sino-africaine, une coopération sud sud entre partenaires qui se comprennent et se respectent, s'inscrit parfaitement dans la vision globale de l'Afrique qu'avaient eu à l'origine les panafricanistes tels Kwame Krumah et les initiateurs du Népad ont prolongé d'une certaine façon. La Chine sait que les rapports bilatéraux la liant à chaque pays africains isolément ne contribueront pas au développement de l'Afrique. Parce que, contrairement aux autres, la Chine a un souci du développement de l'Afrique. Les initiateurs du Népad avaient compris que l'Afrique ne peut se développer qu'en transcendant et en dépassant les divisions imposées par la colonisation et à adopter une vision d'ensemble du développement par les grands ensembles régionaux et les grands projets continentaux. C'est pourquoi, l'union africaine doit être un interlocuteur privilégié entre la Chine et l'Afrique.
Etienne de Tayo
Promoteur Afrique Intègre
http://www.edetayo.blogspot.com/
De l'avis du président de l'Union africaine Jean Ping, ces engagements de la Chine ont été très largement appliqué : "la Chine a déployé de nombreux efforts pour réaliser ses promesses vis-à-vis des pays africains", a-t-il souligné. C'est dans ce cadre, entre autre, que les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 491 milliards de dollars en 2003 à 7,8 milliards de dollars fin 2008. Quant aux échanges commerciaux, ils ont décuplé passant d'une dizaine de milliards de dollars en 2000 à 106,8 milliards de dollars en 2008.
A l'ouverture des travaux, le premier ministre chinois a tenu à dire ce qu'il pense de l'aide chinoise à l'Afrique et du développement de l'Afrique : "L'aide chinoise à l'Afrique n'a pas été et ne sera pas liée à des conditions politiques (…) L'Afrique est capable de faire face à ses problèmes par elle-même", a-t-il souligné. Sur le développement de l'Afrique, le premier ministre chinois pense qu'il "passe essentiellement par une prise en compte des réalités de l'Afrique. C'est le modèle africain qui va faire le développement de l'Afrique même si le développement de tout pays ne peut se passer de l'apprentissage des autres".
Du discours du premier ministre chinois, il ressort que la Chine a donné à sa coopération un contenu à la fois économique, social et environnemental. Face à une Afrique qu'elle veut soudée, unie, parlant d'une seule voix tout en regardant dans la même direction que Beijing, la Chine a pris de nouveaux engagements en direction du continent. Si le grand public n'a pu retenir que les crédits préférentiels bonifiés, c'est parce que les médias occidentaux en ont décidé ainsi dans le but de brouiller le message et d'apporter un soutien substantiel à leurs gouvernements en lutte contre ce qu'ils qualifient de péril jeune. Et pourtant, ce sont 8 promesses concrètes que la Chine a faites à l'Afrique. Ces promesses, les voici :
- Réalisation de 100 projets écologiques en Afrique dans le cadre du partenariat sino-africain sur le changement climatique;
- Promotion de la coopération dans le domaine de la science et de la technologie avec à la clé 10 projets de recherche conjointement avec les Etats africains;
- Fourniture de 10 milliards de dollars de crédits préférentiels bonifiés aux pays africains ainsi qu'un fonds spécial d'un milliard de dollars aux PME africaines;
- Ouverture davantage du marché chinois aux produits africains et offre d'un tarif douanier zéro à 95% des produits des pays les moins avancés africains;
- Mise en place dans le cadre de la coopération agricole de 20 centres agricoles de démonstration technique en Afrique et l'envoi de 50 équipes techniques agricoles et la formation de 2000 agronomes africains;
- Fourniture dans le domaine de la santé des équipements et autres matériels médicaux d'une valeur de 5 milliards de yuans (plus de 700 millions de dollars) et formation de 3000 médecins et infirmiers africains;
- Construction d'ici 2012 de 50 écoles d'amitié sino africaine en Afrique et fourniture de 5500 bourses aux étudiants africains avec un dispositif simplifié d'obtention des visas;
- Promotion des échanges intellectuels.
C'est vrai qu'ainsi décliné, l'aide chinoise à l'Afrique semble épouser le cliché qui voudrait que l'Afrique soit toujours en attende de subsides pour son développement. Mais ee n'est qu'une impression. Car, la coopération sino-africaine, une coopération sud sud entre partenaires qui se comprennent et se respectent, s'inscrit parfaitement dans la vision globale de l'Afrique qu'avaient eu à l'origine les panafricanistes tels Kwame Krumah et les initiateurs du Népad ont prolongé d'une certaine façon. La Chine sait que les rapports bilatéraux la liant à chaque pays africains isolément ne contribueront pas au développement de l'Afrique. Parce que, contrairement aux autres, la Chine a un souci du développement de l'Afrique. Les initiateurs du Népad avaient compris que l'Afrique ne peut se développer qu'en transcendant et en dépassant les divisions imposées par la colonisation et à adopter une vision d'ensemble du développement par les grands ensembles régionaux et les grands projets continentaux. C'est pourquoi, l'union africaine doit être un interlocuteur privilégié entre la Chine et l'Afrique.
Etienne de Tayo
Promoteur Afrique Intègre
http://www.edetayo.blogspot.com/
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