Comme il l'avait déjà fait en 2005, Kofi Yamgnane, le plus togolais des Bretons ou le plus Breton des Togolais, c'est selon, vient de se porter candidat à l'élection présidentielle de février prochain au Togo. Comme déjà en 2005, ses adversaires avancent essentiellement deux critiques pour tenter de le disqualifier : la méconnaissance des réalités du Togo du fait de son expatriation précoce; risque de recolonisation du Togo au travers de celui qu'on présente volontiers comme un néo-colon. Accusation trop facile qui pourtant a souvent des apparences de vraisemblance mais qui ne résiste pas à une analyse sérieuse pour peu qu'on donne la parole à l'intéressé.
Bien qu'il ait été introduit dans le saint des saint du pays des Gaules, l'enfant de Banjeli, dans le pays Bassar au nord du Togo, est resté profondément africain. La preuve, ce bracelet de connexion à ses ancêtres, à lui légué par ses parents et, qu'il porte constamment à son poignet. Il n'y a aussi qu'à rappeler que Kofi Yamgnane est cet Africain qui a enrichi l'identité française et même européenne, en créant à Saint-Coulitz, la ville dont il était Maire, le conseil des Sages, laquelle expérience a depuis été adopté par d'autres communes en France d'abord, dans d'autres pays européens ensuite et rayonne désormais sur l'Europe.
Depuis qu'il a pris ses quartiers à Lomé il y a plus d'un an, Kofi Yamgnane dit avoir déjà foulé le sol de 4200 des 4885 villages que compte le Togo. Et il promet combler les 600 restants avant la présidentielle. Il parcours ces villages non pas en touriste, mais en vendeur d'espoir à un peuple désabusé et apeuré qui partout, trouve les dernières ressources pour entonner avec lui ce refrain de son slogan de campagne : Esu nè nè : "çà suffit comme çà". Sûr qu'au sortir de cette expérience d'imprégnation, il ne sera plus le blanc bec de la politique togolaise dont l'accable ses adversaires. Et d'ailleurs, il laisse entendre qu'il y a 40 ans, lorsqu'il se faisait projeter par la marée noire sur les côtes bretonnes, il ne connaissait rien à la France, ni des Français. Et pourtant, il est devenu un notable de ce pays. Pourquoi pas le Togo où sont enfoncées ses racines et avec lequel la reconnexion peut de ce fait être plus rapide?
De passage à Paris en octobre dernier, Kofi Yamgnane s'est vu accuser de vouloir remuer ses réseaux français pour faire main basse sur le pouvoir au Togo. Accusation qu'il réfute en rappelant à souhait qu'il n'est pas le candidat de la France même s'il compte au sein de la communauté internationale en général de solides relations pouvant être mis au service du développement du Togo. S'il avoue avoir rencontré les autorités françaises et même européennes, c'est surtout, dit-il, pour attirer leur attention sur ce qui se passe au Togo afin qu'il anticipe sur les pressions à mettre sur les autorités togolaises fortement soupçonnées de tripatouillage électorale.
Il dit aussi vouloir profiter de son statut d'icône médiatique pour ameuter la presse afin qu'elle braque ses projecteurs sur le Togo. Il veut profiter de ce que les dictatures ont la crainte et même la peur des journalistes puisque leur action s'apparente à de la lumière sur un monde obscur, pour obtenir des élections transparentes au Togo. Et à ceux qui trouvent la cause presque perdue, il rappelle qu' c'est lorsque tout semble inespéré qu'il faut justement essayer.
Nous l'avons rencontré dans une interview à bâtons rompus.
Désormais, vous êtes beaucoup plus présent du coté du Togo que de la France où vous avez pourtant fait vos classes politiques. Comment se passe cette autre reconversion politique et même identitaire ?
Kofi Yamgnane : Il y a plus d’un an que je suis sur le terrain. Maintenant, c’est la campagne qui est rentrée dans sa phase déterminante. A ce jour, j’ai visité beaucoup de villages pour regarder les Togolais dans les yeux. Il y a 4 885 villages au Togo, j’en ai visité 4 200 environs. Il me reste donc 600 à peu près à visiter. C’est ce que je vais faire en rentrant demain à Lomé. J’ai vu les Togolais, j’ai compris leur problème que je ne connaissais pas de façon aussi prégnante. Et aujourd’hui, le Togo n’a plus de mystère pour moi. Plus que jamais, çà doit changer. Esu nè nè : « ça suffit comme çà ».
En quelques mots, c’est quoi le problème des Togolais ?
K. Y. : Le Togo est un pays qui est improbable, un pays où la liberté d’aller et venir, les libertés politiques sont constamment entravées, un pays où l’impunité, les crimes économiques et de sang meublent le quotidien des populations. En gros, la liberté n’existe pas et cela pose problème. Les gens ont faim. Il y a des Togolais qui se réveille le matin et ne sont pas sûrs d’avoir quelque chose à manger avant le coucher du soleil. Les gens ne peuvent pas se soigner. Ceux qui ont les moyens vont se faire soigner dans les hôpitaux occidentaux. L’école s’est médiocrisé de façon absolument ahurissante. On trouve des classes de 120 à 140 élèves. L’Etat d’est désengagé de ses missions régaliennes puisque c’est les parents qui construisent les écoles, qui recrutent les maîtres et les payent. La jeunesse togolaise est au chômage. Elle est sur les motos qu’on appelle « Zébidjan », c’est épouvantable.
Dans vos messages de campagne, vous usez constamment de la métaphore du football et plus précisément celle du joueur providentiel qui doit enfin transformer le cinquième penalty. Pouvez-vous expliciter cette métaphore ?
K. Y. : La métaphore est celle du football et la voici : Il y a une équipe qui joue contre la nôtre et nous obtenons un premier penalty. On désigne notre meilleur joueur mais il tire et la balle ne rentre pas. On a un deuxième penalty, un troisième, un quatrième. Mais comme c’est vraiment le meilleur, on le choisit à chaque fois. Il tire çà ne rentre pas. L’idée c’est de dire qu’au cinquième penalty, peut-être que nous les joueurs sommes idiots, peut-être que le coach ne comprend rien au foot. Mais quand même, je pense qu’au cinquième penalty, nous devons changer de tireur. Et je veux être ce cinquième tireur là.
On parle généralement de la fraude électorale qui est un phénomène presque chronique en Afrique et pas en Afrique seulement d’ailleurs. A chaque fois les opposants parlent de leur victoire volée mais finissent par accepter le fait accompli, par résignation ou par contrainte. Qu’avez-vous pour protéger votre victoire le cas échéant ?
K. Y. : Au Togo, depuis qu’on vote en 1993, le RPT, parti au pouvoir, n’a jamais gagné aucune élection. Il les a prises par la force parce que ceux qui ont gagné ne sont pas aller chercher leur victoire. L’idée c’est instituer un recollement des votes et un collectage des voix qui me permet de dire dès le lendemain que voilà les vrais chiffres sortis des urnes. C’est pour lutter contre la fraude qui est massive au Togo, l’achat des consciences, l’empêchement physique, la falsification des listes électorales et des PV.
Maintenant, alors que le terrain des opérations c’est au Togo, qu’est ce que vous êtes venus faire à Paris ?
K. Y. : Je ne suis pas venu faire campagne à Paris, elle se passe au Togo. Je suis venu attirer l’attention des pouvoirs publics français et des médias sur ce qui se passe au Togo et ce qui risque d’arriver si l’élection du 28 février n’est pas transparente, il y aura des violences et il y aura encore des morts. Ce que je veux prévenir, c’est que les pouvoirs politiques français et la communauté internationale ne viennent pas pleurer ensuite et verser sur nous des larmes de crocodiles parce qu’il y a eu des morts. Je leur demande de tout faire pour qu’il n’y ait pas de morts. S’il n’y a pas de tricherie, il n’y aura pas de contestation et donc pas de violence. Je souhaite que le maximum de journalistes aille au Togo afin que les caméras, les appareils photos, les yeux humains, les crayons et les papiers soient témoins. C’est pour çà que je suis en Europe.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes venus chercher des soutiens dan votre pays d’adoption, que vous venus réveiller vos réseaux pour prendre le pouvoir au Togo ?
K. Y. : Je ne suis pas venu demander à personne d’aller chercher le pouvoir pour moi. C’est contre productif. Je ne suis pas le candidat de la France. Je suis un Togolais qui veut travailler à la libération de son pays, point. Evidemment, c’est une campagne qui coûte cher. S’il y a des gens qui sont prêts à m’aider, je suis près à prendre. Mais je ne veux pas qu’une entreprise me lie les pieds et les poings en me donnant deux ou trois millions d’euros pour faire la campagne. Je ne veux pas de ça. Je veux que la diaspora africaine, la diaspora Togolaise et tous les démocrates donnent 5 euros celui-ci, 10 euros celui là. C’est de çà que j’ai besoin et pas des mercenaires de la politique.
On parle d’une officine sur les Champs-Élysées par où il faut passer pour se faire offrir le pouvoir en Afrique. Voulez-vous me dire que vous dérogerez à cette règle ?
K. Y. : Ce sont les Togolais qui m’ont révélé çà. Ils disent que c’est la France qui donne le pouvoir en Afrique francophone. Ils m’ont dit : « il y a une officine sur les Champs-Élysées, c’est par là qu’il faut passer pour devenir président ici. Est ce que tu es déjà passé là bas ? » M’ont-ils demandé. J’ai dit : non je ne suis pas passé parce que je n’ai pas trouvé d’officine. C’est vrai que les intérêts français sont importants en Afrique. Mais la question qu’il faut se poser c’est : quels sont ces intérêts français si importants et si occultes pour que seuls les dictateurs soient en capacité de les protéger? Pourquoi un républicain, pourquoi un démocrate ne pourrait pas protéger les intérêts de la France en Afrique. C’est çà la question à laquelle je demande à la France de répondre.
Propos recueillis à Paris par : Etienne de tayo
Bien qu'il ait été introduit dans le saint des saint du pays des Gaules, l'enfant de Banjeli, dans le pays Bassar au nord du Togo, est resté profondément africain. La preuve, ce bracelet de connexion à ses ancêtres, à lui légué par ses parents et, qu'il porte constamment à son poignet. Il n'y a aussi qu'à rappeler que Kofi Yamgnane est cet Africain qui a enrichi l'identité française et même européenne, en créant à Saint-Coulitz, la ville dont il était Maire, le conseil des Sages, laquelle expérience a depuis été adopté par d'autres communes en France d'abord, dans d'autres pays européens ensuite et rayonne désormais sur l'Europe.
Depuis qu'il a pris ses quartiers à Lomé il y a plus d'un an, Kofi Yamgnane dit avoir déjà foulé le sol de 4200 des 4885 villages que compte le Togo. Et il promet combler les 600 restants avant la présidentielle. Il parcours ces villages non pas en touriste, mais en vendeur d'espoir à un peuple désabusé et apeuré qui partout, trouve les dernières ressources pour entonner avec lui ce refrain de son slogan de campagne : Esu nè nè : "çà suffit comme çà". Sûr qu'au sortir de cette expérience d'imprégnation, il ne sera plus le blanc bec de la politique togolaise dont l'accable ses adversaires. Et d'ailleurs, il laisse entendre qu'il y a 40 ans, lorsqu'il se faisait projeter par la marée noire sur les côtes bretonnes, il ne connaissait rien à la France, ni des Français. Et pourtant, il est devenu un notable de ce pays. Pourquoi pas le Togo où sont enfoncées ses racines et avec lequel la reconnexion peut de ce fait être plus rapide?
De passage à Paris en octobre dernier, Kofi Yamgnane s'est vu accuser de vouloir remuer ses réseaux français pour faire main basse sur le pouvoir au Togo. Accusation qu'il réfute en rappelant à souhait qu'il n'est pas le candidat de la France même s'il compte au sein de la communauté internationale en général de solides relations pouvant être mis au service du développement du Togo. S'il avoue avoir rencontré les autorités françaises et même européennes, c'est surtout, dit-il, pour attirer leur attention sur ce qui se passe au Togo afin qu'il anticipe sur les pressions à mettre sur les autorités togolaises fortement soupçonnées de tripatouillage électorale.
Il dit aussi vouloir profiter de son statut d'icône médiatique pour ameuter la presse afin qu'elle braque ses projecteurs sur le Togo. Il veut profiter de ce que les dictatures ont la crainte et même la peur des journalistes puisque leur action s'apparente à de la lumière sur un monde obscur, pour obtenir des élections transparentes au Togo. Et à ceux qui trouvent la cause presque perdue, il rappelle qu' c'est lorsque tout semble inespéré qu'il faut justement essayer.
Nous l'avons rencontré dans une interview à bâtons rompus.
Désormais, vous êtes beaucoup plus présent du coté du Togo que de la France où vous avez pourtant fait vos classes politiques. Comment se passe cette autre reconversion politique et même identitaire ?
Kofi Yamgnane : Il y a plus d’un an que je suis sur le terrain. Maintenant, c’est la campagne qui est rentrée dans sa phase déterminante. A ce jour, j’ai visité beaucoup de villages pour regarder les Togolais dans les yeux. Il y a 4 885 villages au Togo, j’en ai visité 4 200 environs. Il me reste donc 600 à peu près à visiter. C’est ce que je vais faire en rentrant demain à Lomé. J’ai vu les Togolais, j’ai compris leur problème que je ne connaissais pas de façon aussi prégnante. Et aujourd’hui, le Togo n’a plus de mystère pour moi. Plus que jamais, çà doit changer. Esu nè nè : « ça suffit comme çà ».
En quelques mots, c’est quoi le problème des Togolais ?
K. Y. : Le Togo est un pays qui est improbable, un pays où la liberté d’aller et venir, les libertés politiques sont constamment entravées, un pays où l’impunité, les crimes économiques et de sang meublent le quotidien des populations. En gros, la liberté n’existe pas et cela pose problème. Les gens ont faim. Il y a des Togolais qui se réveille le matin et ne sont pas sûrs d’avoir quelque chose à manger avant le coucher du soleil. Les gens ne peuvent pas se soigner. Ceux qui ont les moyens vont se faire soigner dans les hôpitaux occidentaux. L’école s’est médiocrisé de façon absolument ahurissante. On trouve des classes de 120 à 140 élèves. L’Etat d’est désengagé de ses missions régaliennes puisque c’est les parents qui construisent les écoles, qui recrutent les maîtres et les payent. La jeunesse togolaise est au chômage. Elle est sur les motos qu’on appelle « Zébidjan », c’est épouvantable.
Dans vos messages de campagne, vous usez constamment de la métaphore du football et plus précisément celle du joueur providentiel qui doit enfin transformer le cinquième penalty. Pouvez-vous expliciter cette métaphore ?
K. Y. : La métaphore est celle du football et la voici : Il y a une équipe qui joue contre la nôtre et nous obtenons un premier penalty. On désigne notre meilleur joueur mais il tire et la balle ne rentre pas. On a un deuxième penalty, un troisième, un quatrième. Mais comme c’est vraiment le meilleur, on le choisit à chaque fois. Il tire çà ne rentre pas. L’idée c’est de dire qu’au cinquième penalty, peut-être que nous les joueurs sommes idiots, peut-être que le coach ne comprend rien au foot. Mais quand même, je pense qu’au cinquième penalty, nous devons changer de tireur. Et je veux être ce cinquième tireur là.
On parle généralement de la fraude électorale qui est un phénomène presque chronique en Afrique et pas en Afrique seulement d’ailleurs. A chaque fois les opposants parlent de leur victoire volée mais finissent par accepter le fait accompli, par résignation ou par contrainte. Qu’avez-vous pour protéger votre victoire le cas échéant ?
K. Y. : Au Togo, depuis qu’on vote en 1993, le RPT, parti au pouvoir, n’a jamais gagné aucune élection. Il les a prises par la force parce que ceux qui ont gagné ne sont pas aller chercher leur victoire. L’idée c’est instituer un recollement des votes et un collectage des voix qui me permet de dire dès le lendemain que voilà les vrais chiffres sortis des urnes. C’est pour lutter contre la fraude qui est massive au Togo, l’achat des consciences, l’empêchement physique, la falsification des listes électorales et des PV.
Maintenant, alors que le terrain des opérations c’est au Togo, qu’est ce que vous êtes venus faire à Paris ?
K. Y. : Je ne suis pas venu faire campagne à Paris, elle se passe au Togo. Je suis venu attirer l’attention des pouvoirs publics français et des médias sur ce qui se passe au Togo et ce qui risque d’arriver si l’élection du 28 février n’est pas transparente, il y aura des violences et il y aura encore des morts. Ce que je veux prévenir, c’est que les pouvoirs politiques français et la communauté internationale ne viennent pas pleurer ensuite et verser sur nous des larmes de crocodiles parce qu’il y a eu des morts. Je leur demande de tout faire pour qu’il n’y ait pas de morts. S’il n’y a pas de tricherie, il n’y aura pas de contestation et donc pas de violence. Je souhaite que le maximum de journalistes aille au Togo afin que les caméras, les appareils photos, les yeux humains, les crayons et les papiers soient témoins. C’est pour çà que je suis en Europe.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes venus chercher des soutiens dan votre pays d’adoption, que vous venus réveiller vos réseaux pour prendre le pouvoir au Togo ?
K. Y. : Je ne suis pas venu demander à personne d’aller chercher le pouvoir pour moi. C’est contre productif. Je ne suis pas le candidat de la France. Je suis un Togolais qui veut travailler à la libération de son pays, point. Evidemment, c’est une campagne qui coûte cher. S’il y a des gens qui sont prêts à m’aider, je suis près à prendre. Mais je ne veux pas qu’une entreprise me lie les pieds et les poings en me donnant deux ou trois millions d’euros pour faire la campagne. Je ne veux pas de ça. Je veux que la diaspora africaine, la diaspora Togolaise et tous les démocrates donnent 5 euros celui-ci, 10 euros celui là. C’est de çà que j’ai besoin et pas des mercenaires de la politique.
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10 commentaires:
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