NICOLAS SARKOZY ET LES ATTENTES DES AFRO-FRANÇAIS
Les afro-français sont ces français d’origine africaine qui tentent tant bien que mal de réussir leur intégration dans la société française. Ils se disent Alsaciens, Bouguignons, Bretons... Mais ont toujours une attache quelque part dans l'Afrique profonde. Ils font partie en France de ce qu’on appelle la minorité visible, c'est-à-dire tous ceux qui, comme le dit Jean Philippe Omotundé, « ont leur couleur de peau pour tenue de combat ».
La dernière élection présidentielle qui a vu le sacre du candidat Nicolas Sarkozy a marqué le retour des populations françaises dans la pratique politique avec un taux de participation record au scrutin de plus de 84%. Dans cette mouvance, la communauté noire des afro-français a fait aussi son come back.
Heurté et même effrayé par le discours d’une droite de plus en plus lepéniste, beaucoup d’afro-français se sont emparés des armes électorales pour tenter de se défendre. Mais ce serait trop caricatural que de croire que les afro-français ne sont allés aux élections que pour se prémunir contre la droite. Le vote des afro-français a été divers à l’image même de cette communauté qui peut présenter autant de visage qu’il y a des trajectoires de leurs membres. C’est une population aux préoccupations parfois essentiellement utilitaires mais aussi avec un pressant besoin de reconnaissance.
La première catégorie est celle des demandeurs d’emplois. Ils voulaient d’un président qui fasse reculer un peu plus les discriminations à l’embauche et leur apporte le travail. Pour cela ils étaient un peu écartelés entre la gauche qui par rapport aux discriminations avait selon eux un discours plus humaniste mais ils lorgnaient aussi du coté de la droite qui leur faisait aussi miroiter l’accès au travail surtout avec le slogan : « travailler plus pour gagner plus ». Mais ces personnes aussi, comme d’ailleurs la majorité des membres de la communauté sont solidaires des sans papiers et aspirants à la nationalité française qui souhaitent avoir un président suffisamment souple pour ne pas leur compliquer éternellement la tâche. Ce qui du coup les rapproche des discours de la gauche qui promet des régularisations, pas massives mais plus nombreuses que celles de la droite.
La seconde catégorie est composée de ceux qui sont déjà dans le circuit professionnel et s’heurte au fameux plafond de verre qui les empêche d’atteindre eux aussi le sommet de la hiérarchie. Ils souhaitent que les habitudes soient bousculées et c’est pourquoi ils ont été sensibles au discours de la rupture et de discrimination du candidat Sarkozy. Cette catégorie se montre de plus en plus agacée par le discours sur les politiques d’assistanat cher à la gauche.
Toutes ces personnes ont voté comme elles ont pu voter, mais la majorité a décidé de confier un bail de 5 ans au candidat Nicolas Sarkozy qui devient le sixième président de la cinquième République et le vingt troisième président de la République française. Au sein de la communauté des Afro- français, l’heure est au bilan et même à l’attente par rapport à un certain nombre de promesses faites à la communauté et même à l’Afrique qui reste malgré tout leur port d’attache. Pour faire le tour d’horizon de ce bilan, nous avons rencontré successivement pour vous Patrick Lozes, Président du CRAN, il a accompagné François Bayrou dans cette campagne électorale. Dogad Dogoui quant à lui a soutenu le candidat Sarkozy, il est le président de l’association « Africagora ». Enfin Souleymane Astou Diagne est étudiant et président de la fédération des étudiants africains de France.
Par Etienne de Tayo
Les afro-français sont ces français d’origine africaine qui tentent tant bien que mal de réussir leur intégration dans la société française. Ils se disent Alsaciens, Bouguignons, Bretons... Mais ont toujours une attache quelque part dans l'Afrique profonde. Ils font partie en France de ce qu’on appelle la minorité visible, c'est-à-dire tous ceux qui, comme le dit Jean Philippe Omotundé, « ont leur couleur de peau pour tenue de combat ».
La dernière élection présidentielle qui a vu le sacre du candidat Nicolas Sarkozy a marqué le retour des populations françaises dans la pratique politique avec un taux de participation record au scrutin de plus de 84%. Dans cette mouvance, la communauté noire des afro-français a fait aussi son come back.
Heurté et même effrayé par le discours d’une droite de plus en plus lepéniste, beaucoup d’afro-français se sont emparés des armes électorales pour tenter de se défendre. Mais ce serait trop caricatural que de croire que les afro-français ne sont allés aux élections que pour se prémunir contre la droite. Le vote des afro-français a été divers à l’image même de cette communauté qui peut présenter autant de visage qu’il y a des trajectoires de leurs membres. C’est une population aux préoccupations parfois essentiellement utilitaires mais aussi avec un pressant besoin de reconnaissance.
La première catégorie est celle des demandeurs d’emplois. Ils voulaient d’un président qui fasse reculer un peu plus les discriminations à l’embauche et leur apporte le travail. Pour cela ils étaient un peu écartelés entre la gauche qui par rapport aux discriminations avait selon eux un discours plus humaniste mais ils lorgnaient aussi du coté de la droite qui leur faisait aussi miroiter l’accès au travail surtout avec le slogan : « travailler plus pour gagner plus ». Mais ces personnes aussi, comme d’ailleurs la majorité des membres de la communauté sont solidaires des sans papiers et aspirants à la nationalité française qui souhaitent avoir un président suffisamment souple pour ne pas leur compliquer éternellement la tâche. Ce qui du coup les rapproche des discours de la gauche qui promet des régularisations, pas massives mais plus nombreuses que celles de la droite.
La seconde catégorie est composée de ceux qui sont déjà dans le circuit professionnel et s’heurte au fameux plafond de verre qui les empêche d’atteindre eux aussi le sommet de la hiérarchie. Ils souhaitent que les habitudes soient bousculées et c’est pourquoi ils ont été sensibles au discours de la rupture et de discrimination du candidat Sarkozy. Cette catégorie se montre de plus en plus agacée par le discours sur les politiques d’assistanat cher à la gauche.
Toutes ces personnes ont voté comme elles ont pu voter, mais la majorité a décidé de confier un bail de 5 ans au candidat Nicolas Sarkozy qui devient le sixième président de la cinquième République et le vingt troisième président de la République française. Au sein de la communauté des Afro- français, l’heure est au bilan et même à l’attente par rapport à un certain nombre de promesses faites à la communauté et même à l’Afrique qui reste malgré tout leur port d’attache. Pour faire le tour d’horizon de ce bilan, nous avons rencontré successivement pour vous Patrick Lozes, Président du CRAN, il a accompagné François Bayrou dans cette campagne électorale. Dogad Dogoui quant à lui a soutenu le candidat Sarkozy, il est le président de l’association « Africagora ». Enfin Souleymane Astou Diagne est étudiant et président de la fédération des étudiants africains de France.
Par Etienne de Tayo
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